Les concertations publiques houleuses du projet LGV PACA suspendues jusqu’à nouvel ordre

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La Ligne à grande vitesse Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) qui doit être réalisée d’ici 2023 rencontre de nombreux opposants dans la région. Les concertations publiques qui s’y déroulent depuis mi-septembre, avant le choix définitif du tracé du réseau, deviennent de plus en plus houleuses. Le préfet du Var a ainsi décidé le 25 novembre 2011 de suspendre ces réunions où le dialogue n’est plus. Les ministres Nathalie Kosciusko-Morizet et Thierry Mariani ont demandé à RFF de revoir sa copie en utilisant les données recueillies et aussi en tenant compte des points de tension lors des réunions.

Les concertations publiques houleuses du projet LGV PACA suspendues jusqu'à nouvel ordre
Depuis mi-septembre, le projet de ligne à grande vitesse Provence-Alpes-Côte d'Azur (LGV PACA) est en concertation publique dans les départements concernés du Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône et Var. Elus, habitants, agriculteurs… Aucun tracé ne fait l’unanimité. Ils attisent d’ailleurs de nombreuses tensions qui ont atteint leur apogée ces derniers jours. Deux réunions n’ont pu être tenues : des agriculteurs et viticulteurs inquiets pour leurs terres ont retenu les représentants de Réseau ferré de France (RFF) à Luc-en-Provence. Lors de la deuxième, plus de deux cents opposants ont perturbé les débats à Sanary. Ainsi le Préfet du Var Paul Mourier a décidé le 25 novembre 2011 de suspendre la concertation, tant que les conditions d’un échange serein et constructif n’étaient pas réunies. Afin de permettre la poursuite du projet, dans des conditions apaisées, Nathalie Kosciusko-Morizet, Ministre de l’Écologie, du Développement durable, des transports et du Logement, et Thierry Mariani, Ministre chargé des transports, ont demandé à RFF d’approfondir, sur la base de la consultation déjà engagée, les points qui ont fait l’objet d’une forte incompréhension au plan local. Les ministres ont également demandé la poursuite des études complémentaires nécessaires sur les quatre scénarios et fuseaux associés jusqu'à l'été 2012, afin de répondre aux points soulevés lors de la concertation. "Il est important de prendre toute la mesure des échanges qui ont eu lieu sur le projet de LGV PACA, élément essentiel de l'arc européen Barcelone-Marseille-Gênes, avant d'envisager les prochaines étapes du processus. Pour un projet d'une telle envergure, l'adhésion des riverains et populations concernées est un facteur clé de sa bonne réussite." Ont-ils déclaré. La LGV PACA devrait relier Barcelone-Marseille-Gênes pour un budget entre 15,9 milliards et 17,8 milliards d'euros à l’horizon 2013. Elle a pour objectif de réduire la saturation de ce réseau et mettre la capitale à 4 heures de Nice, contre près de 5h40 aujourd’hui.