Les employés d’Accor sont inquiets pour leur avenir

68

En plus des difficultés pour se trouver une nouvelle gouvernance, Accor doit gérer une crise de confiance de ses employés. Alors que les syndicats avaient déjà fait part de leur mécontentement lors du départ de Dennis Hennequin, les salariés, franchisés et directeurs d’hôtels disent leurs doutes envers la stratégie de leur direction dans des lettres ouvertes.

L’AFP a dévoilé le 31 mai 2013 que le syndicat FO des directeurs d’hôtels d’Accor‎ avait envoyé un courrier aux cofondateurs du groupe. L’organisation indique que ses membres sont démotivés après les récents événements et les changements de stratégie de l’entreprise. «Aujourd'hui le cœur n'y est plus», expliquent les directeurs d’hôtels dans le document. Ils y expriment aussi leur crainte de voir disparaître leurs postes au profit des franchises. Ils ajoutent ressentir «une perte de confiance», «une autonomie de plus en plus limitée et contrôlée», et «un manque de reconnaissance prononcé» et déplorent une stratégie «uniquement axée sur les résultats à court terme, négligeant l'entretien de nos hôtels, nos équipes et au final nos clients».
Le Figaro a également découvert une lettre de la Fédération des franchisés d'Accor, datée du 17 mai, adressée cette fois à Yann Caillère et à Sébastien Bazin, président du fonds Colony Capital, principal actionnaire du groupe. Elle indique que «le départ de Denis Hennequin génère une forte inquiétude, à la limite de la défiance, chez les franchisés». Le courrier les prévient aussi qu’il serait préjudiciable de vendre trop de murs d’établissement et ajoute que «la satisfaction d’objectifs à court terme au profit des actionnaires l’a emporté sur le long terme». Les franchisés demandent également que leurs aspirations soient mieux prises en compte par la direction.