Les entreprises envoient des familles les représenter à l’étranger

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L'étude Cartus’ 2014 Trends in Global Relocation study a interrogé 172 mobility managers sur les mouvements des collaborateurs au sein de l'entreprise. Elle révèle qu'une tendance déjà observée lors de la présente édition (2012) se confirme: si les célibataires trentenaires étaient les candidats choisis pour les nominations à l'étranger en 2010, les sociétés ont plutôt sélectionné des hommes quarantenaires en couple avec enfants en 2014.

Ce sont donc surtout des familles qui sont désormais et de plus en plus envoyées à l'étranger, même si cette situation n'est pas toujours facile à gérer. Elle reflète sans doute le besoin d'être rassurées sur la stabilité de leurs collaborateurs.
L'étude Cartus 2014 montre également que la mobilité devrait reprendre des couleurs. Si le statut quo est encore d'actualité dans la majorité des entreprises, 50% des sondés estiment que le volume des collaborateurs prenant de nouvelles fonctions à l'étranger devrait augmenter au cours des deux prochaines années. Les missions seront surtout   "développementales" - mission généralement à court terme dont l'objectif majeur est l'élargissement de l’expérience de l'employé – (54 %). Les entreprises proposeront également des missions courte durée (52 %), des transferts permanents (52 %) ou des voyages d'affaires réguliers vers une destination (50 %).

Les familles peuvent aussi être un frein à l'expatriation
Si les hommes en couple avec enfants sont recherchées par les entreprises, l'étude de Cartus remarque qu'elles sont moins enclines à permettre leurs collaborateurs de partir avec leur famille qu'auparavant. Le taux est en effet passé de 90 % en 2012 à 76 % en 2014. Cette tendance peut s'expliquer par l'inquiétude des sociétés à envoyer les familles dans des pays émergents. L'autre raison est économique : ce type de déménagement peut s’avérer onéreux même lorsque le poste est situé dans une destination plus traditionnelle. Le rapport montre aussi que la famille peut être source de difficultés lors d'une mission. Dans 61 % des cas, l'incapacité des proches à s'adapter au changement explique l'échec d'une expatriation. C'est ainsi la cause numéro 2 après un changement des conditions d'affaires (63 %). En outre, 76 % des collaborateurs qui refusent un poste dans une autre région ou pays, justifient leur réponse en évoquant des circonstances personnelles et familiales.

A la recherche d'économie
Attentives aux coûts et à éviter les difficultés familiale, les entreprises sondées s'intéressent de plus en plus aux voyages d'affaires réguliers et aux politiques «Commuter». Si les sociétés se montrent économes, elles sont néanmoins peu nombreuses à suivre l'évolution de leurs expatriés malgré les coûts engagés. 61 % ont reconnu qu'elles ne vérifiaient pas le pourcentage de salariés qui quittaient l'entreprise dans les deux ans après une expérience d'expatriation.
75 % des sondés ont indiqué que le contrôle des coûts était le challenge numéro 1 de la mobilité globale. Ils ont ensuite cité la conformité globale (62 % ; +12 %) et l'immigration (57 % ; +13 %).