Les évènements naturels et politiques ont eu un impact considérable sur les prix des chambres d’hôtel

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La nouvelle publication de l'Hotel Price Index (HPI) d'Hotels.com démontre que les prix hôteliers ont rencontré une volatilité prononcée avec l'agitation politique et les catastrophes naturelles du premier semestre de 2011. Globalement, les tarifs hôteliers se tassent ou diminuent et les hausses constatées restent assez faibles et dans les moyennes évoquées par les prévisionnistes au début 2011.

Les évènements naturels et politiques ont eu un impact considérable sur les prix des chambres d'hôtel
Le prix moyen d'une chambre a augmenté de seulement 3 % à l'échelle mondiale au cours du premier semestre de l'année, mais cela a masqué plusieurs hausses et chutes importantes dans les régions affectées par des évènements historiques. D'autres facteurs tels que la force des devises et l'offre de nouvelles chambres ont aussi eu un impact sur les prix moyens des chambres à travers le monde. pour autant, le rapport montre que, globalement, les prix au premier semestre 2011 n'étaient que de 6 % plus élevées que lorsque le HPI a été lancé en 2004, représentant une valeur exceptionnelle pour les voyageurs. Concrètement, les prix ont chuté de 6 % en Asie Pacifique par rapport à l'année dernière, mais ont augmenté dans toutes les autres régions : 4 % en Amérique Nord, 2 % en Europe et en Amérique latine et 1 % dans les Caraïbes.

Les émeutes survenues en Afrique du Nord et au Moyen-Orient ont déclenché des réductions potentielles des prix hôteliers à travers la région, car les touristes comme les voyageurs d'affaires se sont tenus éloignés non seulement des pays directement frappés par les troubles civils, mais également de ceux ayant échappé aux protestations politiques. Cependant, malgré des pressions des prix à la baisse, on note aussi quelques hausses marquées dans la région, en particulier dans les économies fortes telles que l'Australie (Brisbane + 40 % ou Sydney + 12 %), où les voyages d'affaires ont poursuivi leur forte croissance et le dollar australien est resté élevé. Dans le top 10 des plus fortes baisses, on retrouve ainsi 5 destinations asiatiques : Manille (-24%), Hanoi (-21%) Phuket (-20%), Shanghai (-19%) et Taipei (-18%). Le Japon réduit ses prix de 16% suite au tremblement de terre et au tsunami. La ville japonaise d’Osaka est la plus touchée avec une baisse de 14%.
A contrario, l’économie florissante du Brésil, sa monnaie forte et le manque d’hôtels provoquent une augmentation de 8%. Les prix à Sao Paulo font un bond de 25% et Rio de Janeiro de 3%. Aux Etats-Unis, quatre villes voient leurs prix augmenter grâce à l’afflux de touristes et des voyageurs d’affaires : Honolulu (+16%), Dallas (+12%), New York (+11%) et San Francisco (+9%). Reykjavik qui avait été pénalisée l’année dernière par le passage de nuages de cendre reprend des forces et enregistre la plus forte hausse d’Europe avec 21% d’augmentation de ses tarifs.

Et la France dans tout ça ?

Les évènements naturels et politiques ont eu un impact considérable sur les prix des chambres d'hôtel
En France, les prix ont stagné par rapport à 2010 avec tout de même des surprises : Deauville reste, comme en 2010, la destination la plus chère de France pour ce premier semestre 2011 malgré une baisse de 8% ! Aix-en-Provence, destination prisée tant par les touristes nationaux qu’étrangers, affiche la plus forte hausse (+21%), portant la moyenne de la ville à 79 euros.
La Côte d’Azur a le vent en poupe, avec des augmentations de 7% et 4% à Antibes et Nice, respectivement. Les touristes ont en effet cherché des alternatives aux pays frappés d’instabilité
politique, notamment l’Egypte et la Tunisie. Mulhouse qui avait fortement augmenté l’année dernière enregistre cette année la plus forte baisse avec 16%. Une surprise de taille : les hôtels de luxe deviennent plus abordables à Paris. En effet le prix moyen d’une nuit dans un hôtel 5* baisse de 39% pour passer de 310 euros à 188 euros.