Les hôteliers s’opposent à la taxe hôtelière

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Le gouvernement a prévu d'augmenter les taxes de séjour mais l'Umih, principale organisation patronale de l'hôtellerie-restauration, et le GNC (Groupement National des Chaînes Hôtelières) voient cette mesure d'un mauvais œil. Les deux organisations regrettent également que les sites d'échanges d'appartements ne soient pas soumis à cette charge.

Le président de l'Umih Roland Héguy a remarqué ce 1 octobre 2014 qu' «Une fois de plus, et malgré nos efforts, on est face à une méconnaissance de l'hôtellerie française et rurale». Il regrette également que cette taxe ait été «doublée pour toutes les catégories d'hôtels, sauf pour les une et deux étoiles».
En effet selon les éléments qui ont été présentés aux professionnels lors d'une réunion au Quai d'Orsay, le plafond de la taxe sera de 2 euros pour les hôtels 3 étoiles (contre 1 euro actuellement), 2,50 euros pour les 4 étoiles (contre 1,50 euro), 3 euros pour les 5 étoiles et 3,50 euros pour les palaces (contre 1,50 euro). Laurent Duc, président de la branche hôtellerie à l'Umih a ajouté «En visant les trois étoiles (200.000 chambres sur 615.000), on attaque le cœur de cible de l'hôtellerie française, qui n'est pas fréquentée par des touristes mais majoritairement par une clientèle française, notamment professionnelle, que l'on va pénaliser».
Le projet ne modifiera pas la taxe appliquée à l’hôtellerie économique. Elle sera toujours de 75 centimes pour les hôtels 1 étoile et de 90 centimes pour les 2 étoiles. Les hébergements non classés comme les hôtels de tourisme et les campings voient leur plafond augmenter à 75 centimes (contre 55 centimes actuellement). «Au même titre que certains parlent de phobie administrative, on a ici un peu une addiction fiscale des parlementaires, qui tire sur l'hôtellerie en recherchant des sources de financement», a conclu Jacques Barré, président du GNC.

Les professionnels déplorent aussi que les sites d'échanges d'appartements comme Airbnb ne soient pas soumis à cette taxe de séjour.