Les hôtels dangereux pour les voyageurs d’affaires !

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Problème d'hygiène et d'entretien : à croire l’étude présentée par Katie Kirsch de l’Université de Houston au 112e Meeting général de la Société américaine de microbiologie - le 17 juin 2012 - séjourner dans une chambre d’hôtel serait un véritable Koh Lanta pour le système immunitaire des voyageurs d’affaires.

Les hôtels dangereux pour les voyageurs d'affaires !
En arrivant dans une chambre d’hôtel, le voyageur d’affaires éreinté par une longue journée de travail s’installe sur son lit et allume la lumière de la table de chevet. Erreur fatale pour sa santé ! L’interrupteur est l’une des surfaces où les scientifiques ont répertorié le plus de micro-organismes. Ensuite décidé à s’accorder une petite pause détente, il saisit la télécommande pour allumer la télévision. Deuxième bévue pour son système immunitaire, l’objet est aussi recouvert de bactéries, les Aérobies et les Coliformes. Rentrer dans la salle de bain… les phobiques des microbes ne doivent même pas y penser. La pièce avec ses toilettes et ses vasques est LA zone rouge. Elle présente les taux de concentration de bactéries les plus hauts de l'établissement.

L’étude de Katie Kirsch montre que la validation de la propreté des chambres d’hôtels est principalement visuelle. Si la méthode est efficace pour la poussière et les taches, elle l’est beaucoup moins pour les micro-organismes. Il faut dire que les femmes de ménage nettoient entre 14 et 16 chambres pendant leurs 8 heures de travail et ne disposent qu’approximativement de 30 minutes pour faire une chambre : peu de temps donc pour faire le grand ménage. La chercheuse a analysé 19 surfaces au sein de chambres d’hôtel au Texas, en Indiana et en Caroline du sud. Les éponges et serpillières des services de ménage ont révélé de fortes concentrations microbiennes, ce qui laisse penser qu’une transmission de microbes de chambre en chambre est possible voire probable.
Les établissements ne sont néanmoins pas qu’un nid à bactérie, les têtes de lit, les cordes ou tringles pour tirer les rideaux et les poignées des portes des salles de bains ont montré des niveaux beaucoup moins importants de micro-organismes.