Les jours d’OpenSkies à Orly sont-ils comptés ? (mis à jour)

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Selon nos informations, British Airways s’interroge sur l’intérêt de maintenir sa filiale OpenSkies sur l’aéroport d’Orly. En cause, la concurrence qui s’annonce sur New York, le succès de La Compagnie au départ de Roissy et la banalisation d’un produit, à l’origine tout business, mais devenu tri classes il y a déjà deux ans.

Pour British Airways, il serait plus simple d’optimiser les départs vers Londres pour profiter d’un vol toutes les heures vers New York. Une vraie navette transatlantique, dont le yield tarifaire permet d'attirer encore de nouveaux clients. Cette solution représente une exploitation plus rationnelle qui semble séduire la direction des opérations et permettrait de dégager les slots… qui seraient mis à la disposition de BA. D'autant que déjà, bon nombre de vols vers NY proposés sur le site d'Openskies se font via Heathrow. Et pour cause, OpenSkies renvoie directement sur le site de British Airways.

Selon nos sources, le groupe IAG se donne quelques mois pour prendre sa décision, en tout cas rien de concret avant la fin de l'été. Après la discrète refonte de sa présence commerciale en France (Patrick Malval a quitté son poste de Commercial Manager Western Europe pour se consacrer exclusivement à OpenSkies), BA veut pousser l'optimisation de son hub londonien. A l’évidence, OpenSkies n’entre plus directement dans ses projets de développement.

L'arrivée d'un nouvel appareil, un 767, dans la flotte d'Openskies, sans doute en août prochain permettra de redonner du souffle au transporteur transatlantique en augmentant les capacités. Mais pour combien de temps ? British Airways regarde toujours un développement Européen pour des liaisons transatlantiques. Pas certain qu'il se fasse en France.

Nous avons sollicité 6 fois une interview avec Patrick Malval, sans succès. Une situation qui conforte le sentiment que l’atmosphère est quelque peu tendue.