Les loueurs de voiture s’attaquent à l’Autolib parisien

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Inauguré en grande pompe hier lundi 5 décembre par le Maire de Paris, Bertrand Delanoe, le service Autolib ne fait pas l'unanimité. Si le service est jugé comme utile par les premiers utilisateurs qui payent 12 € par mois pour le fréquenter, d'autres sont partis en justice pour contester le principe même du projet.

Les loueurs de voiture s'attaquent à l'Autolib parisien
Pour L'Ulpro, (Union des loueurs professionnels), « Autolib va créer 1 000 agences de location, dont le bénéficiaire, le groupe Bolloré, a obtenu 50 millions d'euros d'aides de la Mairie de Paris, 130 millions de la Banque Européenne d'investissement et 70 millions des collectivités franciliennes ». Une concurrence plus que déloyale pour l'UIpro. En s'attaquant à l'appel d'offres, jugé comme favorisant une entreprise subventionnée contre des entreprises privés, l'Union dénonce aussi le coût préférentiel du stationnement accordé par la ville de Paris à Autolib : 750 € par an et par voiture, soit un prix deux fois inférieur au marché. Implanté dans 45 communes d'Ile de France, Autolib est également montré du doigt pour son refus de coopérer avec les professionnels établis en bousculant volontairement des clauses du cahier des charges. Autres mécontents, les taxis qui voient en Autolib un sérieux concurrent pour les fins de soirées, au moment ou l'activité est la plus soutenue. Si, pour l'heure, il ne se sont pas manifestés, ils attendent avec intérêt le jugement qui oppose les loueurs à la Mairie de Paris.