Les low-cost françaises s’inquiètent du développement de Transavia

83

Pour redresser ses finances et revenir dans le vert, Air France mise sur le développement de sa filiale low-cost Transavia. Air Méditerranée, Europe Airpost et XL Airways France crient à la fausse bonne idée. Dans une lettre ouverte adressée à Frédéric Cuvillier - ministre délégué aux Transports - les dirigeants de trois compagnies low-cost françaises assurent qu’un tel projet représente un danger pour leur activité.

Les low-cost françaises s’inquiètent du développement de Transavia
Cette missive signée conjointement par Antoine Ferretti PDG d’Air Méditerranée, Jean-François Dominiak directeur général d’Europe Airpost et Laurent Magnin PDG de XL Airways France, alerte le nouveau ministre délégué aux Transports «sur le danger imminent que fait peser sur l'emploi de nos entreprises le volet Transavia du plan Transform 2015», et évoque le chiffre de 2000 emplois. Selon eux, l’augmentation de la flotte de la filiale d’Air France par 14 avions conduirait à l’accroissement de 35 % de l’offre globale alors même que le secteur du segment court et moyen courrier loisirs est quasiment saturé par l’arrivée de nouveaux transporteurs des pays émergents.
Ils assurent n’avoir rien contre la libre concurrence mais agitent les drapeaux de la concurrence déloyale devant le fort développement d’une entreprise déficitaire qui «ne doit sa survie qu'au renflouement permanent de son actionnaire unique, Air France, dont l'Etat est actionnaire à hauteur de 15,8%», puis ils concluent «Accepter la montée en puissance d’un outil non rentable depuis sa création pérennisera peut-être provisoirement des emplois du groupe Air France, mais détruira ceux du pavillon privé français». Un sujet sur lequel le patron de Transavia Lionel Guérin, également patron de la FNAM, se montre justement particulièrement chatouilleux.