Les « merveilleuses » histoires d’amour de l’histoire du voyage d’affaires

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A une époque où la presse people consacre des pages entières à un sujet essentiel : «Qui couche avec qui ? », Il me semblait nécessaire de ne pas être à la traîne dans ce domaine et de vous révéler quelques secrets d'alcôve. Pour autant, ne comptez pas sur moi pour vous dévoiler les aventures de quelques séducteurs patentés ou de nymphettes au cœur d'artichaut. Non, je suis plus romantique, plus "fleur bleue". Je vais surtout vous parler de ces rencontres qui ont débouché sur ce que l'on appelle, traditionnellement, une belle histoire d'amour. La première a été relatée la semaine dernière dans les colonnes du Dallas Morning News. Le journaliste, sans doute ému par une telle longévité, évoqué les 40 ans de mariage d'un couple franco-américain. Lui venait à Dallas tous les six mois pour son travail d'ingénieur chez Texas Instruments. Elle, était la secrétaire de celui que son futur mari venait voir.

Si je vous raconte aujourd'hui cette histoire, un peu fleur bleue je le reconnais, c'est parce qu'une étude, fondamentale, menée par Ron Lulbal de l'université californienne (UCLA) s'est intéressée à ces rencontres professionnelles qui débouchent sur un mariage. Pour corser le sujet, il s'est principalement concentré sur l'univers du voyage d'affaires et les unions nées de rencontres de partenaires venant de pays ou de continents différents. On y apprend, entre autres, des faits essentiels : "L'origine culturelle différente d'un couple conduit à plus de tolérance et à une acceptation plus fine des habitudes et des coutumes de l'autre". J'avoue qu'on s'en serait douté. Autre révélation : "Changer de vie, changer de pays, changer de tradition demande des efforts que comprend plus facilement le mari ou l'épouse". En quatre ans de travail (ça ne s'invente pas), notre « scientifique » a rencontré plus d'une centaine de couples comme cette hôtesse de l'air qui a fini par épouser son meilleur client sur le Paris/New-York ou cet ingénieur bostonien qui a vu débarquer chez lui la réceptionniste de l'hôtel de Sydney où il venait de passer plus de trois mois. Amoureuse de son voyageur d'affaires, elle avait fait plus de 10 000 km pour le retrouver. Il est vrai que bien d'autres exemples sont d'une banalité affligeante et ne mérite pas que l'on s'y intéresse.
Non, le fait le plus intéressant réside que dans la centaine de couples rencontrés par notre étudiant, un seul a divorcé. On pourrait croire que notre "apprenti cupidon" n'a pas réussi à retrouver les couples malchanceux égarés dans la nature ou à nouveau séparés par des océans ou des continents. Que nenni ! Il a cherché. Mais il n'a pas trouvé. D'où sa conclusion, un peu condensé je l'avoue, qui dit que : «Le voyage ouvre l'esprit, facilite les rencontres et permet d'accepter plus facilement les défauts des autres. Des qualités qui, sans doute, expliquent la longévité des couples interviewés». On aimerait le croire, si nous n'avions pas quotidiennement sous les yeux des exemples qui démontrent largement le contraire !

Marcel Lévy