Les nouvelles règles pour la fraude dans les trains

546

La SNCF part à la chasse aux fraudeurs qui lui coûtent plus de 300 millions d'euros par an. Pour dissuader les voyageurs de monter dans les trains sans billet, la compagnie ferroviaire a décidé d'augmenter les montants des régulations et amendes à partir du 2 mars.

Depuis plusieurs années, la SNCF a multiplié les initiatives pour lutter contre les fraudes. Après avoir réduit la durée de validité des billets sans réservation obligatoire TER et Intercités en septembre 2014, elle revoit maintenant le montant des régularisations à bord et celui des amendes dès le 2 mars 2015.

Lorsque le contrevenant est identifié par l'agent lors d'un contrôle, il lui sera demandé 50 € pour les trajets courts (au lieu de 35 €) s'il paie immédiatement à bord. Le montant sera de 50 € plus le prix du billet pour les voyages de plus de 150 km.
Si le fraudeur ne régularise pas sa situation immédiatement, le montant à verser pourra atteindre 88 € plus le prix du billet pour les itinéraires au-delà de 150 km. Le fraudeur disposera de deux mois pour régler ce montant.
Au-delà de ce délai, il devra payer au Trésor Public une amende forfaitaire majorée de 375 €. La compagnie modifie également les règles de régularisation pour les voyageurs munis d’un billet non valable (billet non composté, carte de réduction périmée…). Par exemple, un client ayant un billet non composté devra s’acquitter d’un montant de 20 €. En cas de falsification d’un titre, le fraudeur s’expose à verser jusqu’à 181 €.

Le transporteur envisage également de mettre en place des "valideurs" sans-contact avant l’accès aux trains. «Aujourd’hui, des accueils à l’embarquement sont effectués de façon ciblée par les agents d’escale et les chefs de bord, soit au début du quai, soit à la porte du train. SNCF souhaite aller plus loin et proposer à ses clients l’utilisation d’un valideur sans contact pour accéder au train, en présence d’agents SNCF pour les accompagner», explique le communiqué. Cet appareil pourra traiter aussi bien un billet classique, un billet imprimé qu'un titre sur smartphone.
La SNCF souhaite installer la machine sur les principales destinations TGV d’ici 2017. Elle étudie également avec les Autorités Organisatrices la possibilité de les mettre dans les TER et Intercités. «Une expérimentation sera menée en conditions réelles afin de tester tout particulièrement la fluidité de l’accès aux trains et l’aide aux voyageurs, en consultation avec les clients pour intégrer leurs attentes», ajoute le communiqué. De tels dispositifs ont déjà été adoptés sur plusieurs lignes à grande vitesse en Europe comme en Espagne, au Royaume-Uni ou aux Pays-Bas.