Les passagers partageront le coût de la crise du secteur aérien

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L’éruption du volcan Eyjafjöll et la crise de l’aérien qui s’en est suivie devrait lourdement impacter le prix des billets d’avions, selon une étude réalisée par le cabinet d'étude britannique Center for Economic and Business Research pour Kelkoo. Les tarifs pourraient augmenter de 5,2% en moyenne, soit un coût total pour les consommateurs estimé à 820 millions d’euros.

Les passagers partageront le coût de la crise du secteur aérien
A la suite des perturbations, le trafic aérien en Europe a baissé à 18% de son niveau habituel et à la fin de la semaine dernière, il avait coûté aux compagnies aériennes plus d'1,5 milliard d’euros. Le cabinet britannique estime que les compagnies européennes vont supporter les 2/3 de ce coût, ce qui va influer négativement sur leurs marges de cette année. La conséquence directe de ces pertes sera la hausse des tarifs aériens pour les consommateurs, sachant que les compagnies tenteront de sauver leurs marges de profits déjà très faibles. Selon l’étude, la hausse des prix sera de 5,2% en 2010, soit un surcoût pour les consommateurs de 820 millions d’euros et 21 euros par billet.

Pour Nicolas Jornet, directeur marketing de Kelkoo France, d’autres facteurs expliquent cette inflation. «La plupart des compagnies aériennes étaient déjà en difficulté avant l’éruption du volcan et cela se confirme avec la crise qui s’en est suivi. Cette dernière, combinée à la hausse du prix de baril va impacter sur le prix des billets. Le prix du carburant, qui représente environ 33% des coûts variables d’une compagnie, est 74% plus haut qu’à la même période l’année dernière.».

A plus long terme, les résultats de l’étude montrent qu’au regard des facteurs tels que le prix du baril, la croissance économique et l’inflation des prix qui s’ensuit, les prix des billets devraient augmenter de 11.5% d’ici 2012. Pour exemple, le prix moyen d’un aller/retour Paris-New-York serait ainsi en hausse de 151,65 €.