Les pilotes canadiens veulent une nouvelle réglementation des temps de vol

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Depuis le 4 janvier 2014, les pilotes américaines travaillent avec de nouvelles réglementations en matière de temps de vol et de service. L'Association des pilotes de ligne Internationale (ALPA) profite de cette disposition pour demander que la réglementation canadienne soit également modernisée en utilisant les résultats des recherches scientifiques.

Dans un communiqué, le syndicat des pilotes l'ALPA applaudit la nouvelle règlementation en matière de temps de vol et temps de service des pilotes aux USA. «Fondée sur des données scientifiques, cette nouvelle réglementation apporte des améliorations significatives en terme de sécurité, tant pour les passagers que pour l'industrie aérienne américaine dans son ensemble», explique l’organisation. Elle souhaite que le Canada suive cet exemple. «Malgré plusieurs tentatives pour moderniser les mesures en vigueur, les pilotes exercent toujours dans un cadre réglementaire complètement dépassé, exposant les passagers à des risques potentiels de sécurité. Une réglementation actualisée, combinée à des systèmes de gestion des risques liés à la fatigue, est indispensable pour atteindre des normes de sécurité optimales. L'ALPA se bat ainsi depuis longtemps pour faire adopter une réglementation sur la fatigue basée sur la science, qui s'applique à tous les pilotes au Canada», explique l’ALPA.
Le Canada s’est déjà penché sur la question «En novembre 2012, le comité technique du Conseil consultatif sur la réglementation aérienne canadienne (CCRAC) de Transports Canada avait recommandé à l'unanimité que le rapport du groupe de travail responsable de la fatigue des équipages de conduite du CCRAC visant à réviser les règlements relatifs au temps de vol et temps de service et les exigences en matière de temps de repos soit soumis au Comité de réglementation de l'aviation civile (CRAC)» rappelle L'ALPA, qui avait pris part au processus en tant que membre du groupe de travail. Le texte dont l’organisation appuie toutes les recommandations émises, propose d'harmoniser la réglementation canadienne aux normes et pratiques recommandées sur la gestion de la fatigue de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI). «Plus d'un an plus tard, l'ALPA constate avec déception que le processus de révision de la réglementation est au point mort. Le Canada doit suivre l'exemple des États-Unis et adopter des règlements en matière de temps de vol et temps de service pour les équipages de conduite qui tiennent compte des dernières données scientifiques. Nous demandons à Transports Canada de faire du processus de révision de la réglementation canadienne une priorité absolue afin qu'elle s'aligne sur les nouvelles normes établies par les États-Unis», conclut l’ALPA.

L’Europe a également repensé la réglementation des temps de vol de ses navigants. Néanmoins, le texte adopté en octobre ne satisfait pas les professionnels européens. Ils lui reprochent de ne pas tenir compte des études scientifiques sur la fatigue des pilotes.