Les pilotes d’Air France racontent leur « rupture » avec la direction

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Les voyageurs d'affaires, leurs TM et acheteurs galèrent depuis le début de la semaine (et tel que c'est parti, jusqu'au 22!) pour trouver des solutions pour leurs déplacements professionnels qui ne sont pas assurés par Air France, même si les filiales restent au contraire mobilisées. Il reste qu'il est toujours intéressant de comprendre ce qui se passe - ou ne se passe pas - du côté du cockpit!

C'est Le Monde qui nous donne l'occasion de prendre le pouls des pilotes au-delà des communiqués de leurs syndicats. On a ainsi confirmation que «Parmi les quelque 4 000 pilotes d'Air France, c'est bien la montée en puissance des compagnies à bas coût – à l'extérieur comme à l'intérieur du groupe – qui suscite l'inquiétude». C'est « l'inquiétude vis-à-vis de la création de Transavia Europe, et les conditions du transfert de pilotes vers Transavia France » qui ont jeté les pilotes dans la grève, peut-on lire. On comprend aussi, témoignages à l'appui, que ce sont les conditions de travail mais aussi l'évolution de carrière qui inquiète: dans les low-costs, les pilotes sont souvent qualifiés sur un seul type d'avion. Et sur le moyen courrier, ce qui ne fait rêver personne aux commandes! On apprend enfin que les pilotes ne sont manifestement plus les co-gestionnaires de la compagnie qu'ils ont pu être à une époque. Changement d'époque et de moeurs...