Les professionnels et le Quai d’Orsay s’opposent à la hausse de la taxe de séjour

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Les députés ont adopté le 26 juin 2014 un amendement relevant la taxe de séjour à 8 euros par personne dans les 4 et 5 étoiles. L'organisation professionnelle du secteur hôtelier GNI (Groupement National des Indépendants) a dénoncé cette augmentation de 600 %. Le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, a également fait savoir, le 29 juin, son opposition à cette mesure.

L'Assemblée nationale a voté le 26 juin dernier une augmentation de la taxe de séjour pour les hôtels. Le texte prévoit qu'elle passe de 1 euro à 5 euros pour les 3 étoiles, et de 1,50 euro à 8 euros pour les 4 et 5 étoiles. Les établissements d’Île-de-France devront faire face en plus et à partir du 1er septembre à une taxe supplémentaire de 2 € par nuitée afin de financer les transports en commun. Pour le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, il est «impératif de renoncer» à cette augmentation des taxes de séjour. Il ajoute que ces hausses «sont dangereusement et totalement contraires à la promotion du tourisme qui est une priorité pour l'emploi et l'équilibre extérieur de la France». Il estime également qu'elles «sont contradictoires avec l'engagement solennel pris par le président de la République et le premier ministre de stopper l'alourdissement inconsidéré des taxes. Enfin, elles sont incohérentes avec le fait que les députés sont en train de procéder précisément à une étude d'ensemble de la fiscalité du tourisme».

Les professionnels sont également opposés à ces augmentations. «C’est une exécution en règle !» s’insurgent les trois co-présidents du GNI, Gérard Guy président de la CPIH, Claude Daumas président de la Fagiht et Didier Chenet président du Synhorcat dans un communiqué commun. «Ce jugement nous condamne, nous aurons droit à un enterrement de 1ère classe» assurent-ils. Le GNI ajoute qu'aucun pays ne pratique une telle fiscalité «Les députés viennent de condamner à mort le tourisme français», conclut-il. L'organisation rappelle que 4 hôtels indépendants disparaissent en France chaque semaine.