Les régions veulent plus de liberté pour leurs TER

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De nombreuses régions ne sont pas satisfaites par les performances des services TER de la SNCF. Coûts, retards… les sujets d’agacement sont nombreux. Par le biais d'un manifeste, elles dénoncent la hausse des côuts et veulent obtenir la propriété des rames.

Les régions sont en charge du réseau TER depuis 12 ans. Mais elles sont de plus en plus nombreuses - agacées par les contre performances, les hausses des coûts et le manque de transparence des comptes de la SNCF - à vouloir avoir la possibilité de faire jouer la concurrence. Jacques Auxiette, le président de la région Pays de la Loire et président de la commission Infrastructures et Transports de l'Association des régions de France (ARF) a expliqué le 11 mars 2014 vouloir «Rendre possible l'accès des régions à la concurrence dans le transport ferroviaire dans le cadre de délégations de service publique (DSP) ou bien que la possibilité leur soit offerte d’opter pour une régie». Il a ajouté «Nous demandons que la France adapte sa législation dès maintenant et que la réforme ferroviaire, qui sera discutée en juin prochain, soit en ligne avec le règlement européen de 2007 qui prévoit que les “autorités organisatrices” puissent choisir le mode d'attribution des contrats (attribution directe, régie ou DSP)».

Dans un «Manifeste pour le renouveau du système ferroviaire», les régions indiquent également qu’elles veulent pouvoir agir sur le cahier des charges des futures rames TER, mais également en avoir la propriété : «Les régions ont acheté 1 800 trains et investi 8,8 milliards d’euros depuis 2002. Et c’est une bagarre pour prévoir de faire monter les vélos, mettre des prises et le wi-fi. La SNCF nous facture la maintenance, et en plus, nous sommes dépossédés de notre investissement», confie Jacques Auxiette.

D’ailleurs, neuf régions vont officiellement créer une «association d'étude sur le matériel roulant». Elles souhaitent ainsi s’impliquer dans le choix du matériel roulant, des constructeurs et des prix, tout en s’affranchissant de la compagnie ferroviaire.