Les résidences urbaines trouvent leur rythme de croisière pour le voyage d’affaires

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Simples et pratiques, moins impersonnels qu’une chambre…. Les appart'-hôtels sont de plus en plus plébiscités par les voyageurs d’affaires lorsqu’ils sont en déplacement pour un moyen ou long séjour. Une étude In Extenso Tourisme, Hôtellerie et Restauration révèle qu’au 1er janvier 2012, le parc français des résidences urbaines a franchi la barre des 50 000 studios et appartements répartis dans près de 600 établissements. Face à ce développement, l’entreprise de conseil fait le bilan sur le secteur et son évolution.

Les résidences urbaines trouvent leur rythme de croisière pour le voyage d'affaires
Après avoir augmenté fortement ces dernières années, l’offre des résidences urbaines semble atteindre un palier en s’équilibrant entre les nouvelles adresses mises en marché (27 en 2011 pour un total de 2 736 logements) et les produits qui, par choix ou contraints de le faire en raison de l’intensification de la concurrence, se réorientent vers le marché locatif traditionnel ou celui des logements pour étudiants. En effet dans certains cas - et essentiellement à Paris - des petites résidences se reconvertissent en hôtels.

Paris vers une stabilisation de l’offre
Le parc francilien des appartements-hôtels a peu évolué, régressant légèrement à Paris au profit de la périphérie en 2011. En Ile-de-France, le marché reste dynamique toute l’année, avec une complémentarité efficace entre les clientèles d’affaires et de loisirs. Les performances des résidences sont cependant nettement influencées par la proximité de la capitale, tant en termes de fréquentation que de prix moyens. Les établissements situés en 2ème couronne affichent ainsi une fréquentation inférieure et des prix moyens tirés vers le bas par une proportion plus élevée de longs séjours (tarifs dégressifs).

En Province : un changement de stratégie fait grimper les prix
En régions, l’offre s’est étoffée de 2 000 studios et appartements supplémentaires l’année dernière, dont près de 350 unités pour la seule agglomération de Toulouse, qui continue d’accueillir de nouveaux entrants malgré des signes de surcapacité sur plusieurs localisations.
La fréquentation subit une saisonnalité plus forte que sur Paris et les taux d’occupation sont plus proches de ceux réalisés dans l’hôtellerie traditionnelle. Si les prix moyens ont fortement augmenté en 2011, c’est moins en raison d’une augmentation des tarifs que d’une évolution de la stratégie des opérateurs : ces derniers se donnent désormais les moyens d’optimiser le couple taux d’occupation / prix moyen (yield management, multiplication des canaux de distribution mobilisés) alors que la priorité était auparavant donnée au remplissage.

Selon l’étude In Extenso, l’année 2012 devrait confirmer cette tendance globale à la stabilisation de l’offre : une vingtaine de nouveaux produits devrait arriver sur le marché en régions, mais principalement sur des villes secondaires.