Les salariés d’Iberia veulent un mouvement international pour s’opposer aux compagnies aériennes

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Comme nous vous l'annoncions, les grévistes d'Iberia ont engagé ce 18 février une première action en force pour atteindre le terminal T4 de l'aéroport madrilène de Barajas. Repoussés par les forces de l'ordre, les manifestants appellent l'ensemble des salariés à mener des opérations "coup de poing" pour s'opposer aux 3 800 licenciements annoncés par IAG.

Les salariés d'Iberia veulent un mouvement international pour s'opposer aux compagnies aériennes
Au delà du mouvement espagnol, les syndicats veulent sensibiliser l'ensemble des salariés européens du transport aérien "aux graves menaces qui pèsent sur les emplois" et demandent la mise en place d'un mouvement international pour une coordination réfléchie et efficace. Iberia, qui a confirmé l'annulation de 415 vols cette semaine, veut encore croire au dialogue et appelle les responsables syndicaux à une "prise de conscience pour éviter de mettre en péril la compagnie". Pour José Carrillo, responsable du secteur aérien au syndicat Comisiones Obreras, la direction de la compagnie espagnole "n'a pas compris le désespoir du personnel". Une bonne partie des grévistes (le mouvement serait suivi à près de 100%) refuse les licenciements qu'elle attribue à British Airways, véritable patron d'Iberia et pour qui le plan social "est indispensable à la survie de l'offre aérienne espagnole". Selon des observateurs, les prochaines opérations pourraient viser les avions de BA au départ de Madrid et de Barcelone.