Les salariés français ne sont pas bons en anglais

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La langue de Shakespeare n’est pas le fort des Français. Selon EF Education First, l’Hexagone se place 23e sur les 54 pays notés sur le niveau d’anglais des adultes en 2012. L’organisme d'enseignement privé s’est fait plus précis en se penchant sur les compétences en anglais de la population active. Conclusion : dans de nombreux pays, les salariés ont un niveau d'anglais inférieur à la moyenne nationale. Une tendance inquiétante pour la compétitivité à l'échelle mondiale.

Les salariés français ne sont pas bons en anglais
L'index de niveau de compétence en anglais des entreprises (EF EPIc) a été obtenu après une enquête globale réalisée auprès de 115 000 salariés et 1,7 million d'adultes à travers le monde. D'après les résultats, dans pas moins de deux tiers des 24 pays sondés, la population active dispose d’un niveau d'anglais inférieur à celui de la population adulte en général avec des différences parfois considérables. Les écarts les plus importants s'observent au Danemark (pourtant second au classement général en 2012), en République tchèque, au Japon et en Russie.

Pourquoi les compétences en anglais des salariés sont-elles plus faibles que celles de la population adulte en général ? EF donne plusieurs explications possibles, «les adultes occupant un poste à temps plein ont souvent peu de disponibilités pour suivre une formation en dehors de leurs heures de travail». Autre raison plus préoccupante : les individus semblent s'accommoder de leur situation professionnelle et ne ressentent pas le besoin de développer leurs compétences. Ainsi, si leur entreprise ne prévoit pas de programmes de formation linguistique, bien souvent, ils ne prennent pas l'initiative d'améliorer leur anglais. «Il est clair que les dirigeants du monde entier peuvent s'inquiéter des résultats de l'EF EPIc, car les salariés doivent aujourd'hui avoir de bonnes compétences en anglais, qui est sans conteste la langue internationale des affaires, pour garantir à l'entreprise un succès commercial international», explique Andy Bailey, Directeur Marketing, EF Corporate Language Learning Solutions

Des niveaux différents selon le poste et les secteurs
Le rapport EF EPIc fait également apparaître d'importantes différences entre les niveaux d'anglais des salariés selon leur positionnement dans l'entreprise. Dans de nombreux pays, les cadres moyens ont tendance à mieux parler anglais que leurs supérieurs hiérarchiques et leurs subordonnés. Il révèle aussi que le niveau d'anglais varie considérablement d'un secteur à l'autre. L'industrie du tourisme et du voyage et le secteur du conseil sont les meilleurs élèves, tandis que la vente au détail et le secteur public arrivent bon derniers. Cependant, dans l'industrie du tourisme et du voyage, à vocation purement internationale, on remarque que les employés ont un niveau seulement «intermédiaire». «Et tandis que la maîtrise de l'anglais ne paraît pas si indispensable dans le secteur public, la concurrence accrue avec le secteur privé, la nécessité de gagner en efficacité, le partage des meilleures pratiques à l'intérieur et à l'extérieur des frontières, et la volonté politique d'accroître la compétitivité économique, font désormais de l'anglais une exigence essentielle», remarque EF.