Les scanners corporels ne seraient pas aussi inoffensifs que veulent bien le dire les fabricants !

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Véritables vedettes de ces derniers jours, les scanners corporels devraient très rapidement faire leur apparition dans les aéroports du monde entier. Pour autant, et sur les conseils de la communauté européenne et des autorités américaines, les aéroports devraient autoriser les voyageurs qui refusent de passer dans ces scanners à suivre une voie plus classique, avec […]

Véritables vedettes de ces derniers jours, les scanners corporels devraient très rapidement faire leur apparition dans les aéroports du monde entier. Pour autant, et sur les conseils de la communauté européenne et des autorités américaines, les aéroports devraient autoriser les voyageurs qui refusent de passer dans ces scanners à suivre une voie plus classique, avec des palpations individuelles renforcées. Car des voyageurs s'inquiètent et les scanners corporels ne font pas encore l'unanimité dans le corps médical. À en croire les premiers commentaires, le taux de rayon que devrait subir un voyageur d'affaires qui ne se déplacerait qu'une journée mais qui aurait une escale à chaque trajet, pourrait à terme, être dangereux pour sa santé.
Bien difficile de savoir quel est le taux de rayon exactement délivré par les scanners corporels. Officiellement, l'information tient du « secret défense ». Officieusement, il pourrait bien être supérieur aux doses normalement admises dans les pays industrialisés. Pour le docteur S.H, radiologiste, ce type de scanner "semble rester dans l'univers de l'acceptable en matière de rayonnement. C’est la machine qui tourne autour du voyageur, il n’y a pas, a priori, d’émissions importantes de rayons mais il est vrai qu'à ce jour l'information n'est guère transparente".
Bien sûr, tout cela reste encore dans le domaine de la supposition. D'autant plus que les différents états qui autoriseront ces scanners corporels auront l'obligation de garantir qu'ils ne sont pas dangereux pour les voyageurs. Le feront-ils sans chercher à faire des mesures en laboratoire, souvent différentes de celles réalisées dans la vie de tous les jours ? Il faudra aussi mesurer le taux de rayon subi par un voyageur d'affaires qui aurait à passer, en une journée, deux ou quatre fois dans l'une de ces machines. Idem pour le personnel des aéroports qui circulent d'un rôle à l'autre et qui aujourd'hui utilisent le même chemin que les voyageurs pour accéder aux zones sécurisées.

Il y a donc beaucoup de questions sans réponses qui sont aujourd'hui posées par les scanners corporels. Souhaitons que les fabricants, comme les utilisateurs, puissent rapidement rassurer les voyageurs.

Marc Dandreau