Les terroristes vont-ils faire la promotion du train ?

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On le sait, même quand la concurrence entre le train est l'avion est défavorable au rail d’une ou deux heures, les voyageurs préfèrent pourtant prendre le train qui, au final, s'avère aussi rapide, si ce n'est plus, que le transport aérien. Tout le monde sait que le calcul à prendre en compte lors d'un déplacement professionnel c'est le fameux « porte-à-porte » qui seul permet une comparaison des durées de trajet.

Les terroristes vont-ils faire la promotion du train ?
En moins de trois semaines, depuis la tentative d'attentat raté du vol Amsterdam/Detroit, bon nombre de pays ressortent des cartons les projets de lignes à grande vitesse. L'ancien président de Via Rail au Canada, Paul Côté, n'a pas caché dans une interview à la presse économique que : « Au vu de ce qui se passe dans les aéroports, le train devient une alternative entre les grands centres d'affaires qui doit être considérée sérieusement ». Et pour conforter son propos, il citait les différentes études que mènent les Américains pour relier New York à Boston, Los Angeles à San Francisco et même Miami à la Nouvelle-Orléans. On le sait, l'Europe n'est pas en reste, et les premiers résultats du Paris/Bruxelles/Amsterdam en Thalys démontrent que la baisse du temps de trajet conduit à une augmentation évidente du nombre de passagers. Il n'est donc pas étonnant de voir les grandes capitales européennes réfléchir à des interconnexions ferroviaires qui permettraient à la très grande vitesse ferroviaire de concurrencer un aérien que les délais sécuritaires pénalisent. L'Allemagne a confirmé qu'elle allait développer en dix ans un réseau de trains à grande vitesse entre les grandes villes du paysn le financement étant quasiment acquis. Un développement qui nous intéresse directement car la SNCF n'a pas caché son intention d'ouvrir des lignes à très grande vitesse entre Paris et Francfort voire Berlin. L'Asie a également de nombreux projets, à commencer par la Chine. Elle vient de tester son train à très grande vitesse, et n'a pas caché son ambition d'implanter une dizaine de lignes de ce type avant la fin 2020. Des liaisons comme Pékin/Shanghai pourrait voir le jour très rapidement tout comme la ligne Hong Kong/Shanghai prévue pour la fin de l'année 2017.
Si le financement de ces lignes reste le problème majeur des exploitants, souvent privés dans les pays anglo-saxons, l'ouverture à la concurrence des principaux réseaux jusqu'alors nationalisés deviendrait une solution intéressante pour des opérateurs financiers à la recherche d'investissements dans des moyens de transport modernes et souvent fortement plébiscités par le public.