Les voyageurs d’affaires, gagnants de la course aux investissements aéroportuaires

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En ces temps économiques moroses, les compagnies aériennes peinent de plus en plus à se maintenir à flots. Spinair, Malev et plus récemment Cimber Sterling sont d’ailleurs des exemples (mort)-vivants de ces difficultés. Dans ce monde aérien fait de plan d’économies, de renégociations de conventions salariales et de politiques de flotte ou de réseau repensés, un domaine semble épargné par ce serrage de ceinture généralisé : l’amélioration de l’expérience du passager. Dans ce domaine, Atlanta montre le chemin.

Compagnies et aéroports, tous n'ont qu'un seul objectif : séduire les passagers pour mieux les capter... Le terminal international Emirates de Dubaï, la connexion AC à Roissy… Les exemples de transporteurs qui travaillent conjointement avec les plates-formes à la rénovation ou l’amélioration des lieux - et cela souvent en injectant plusieurs millions dans le projet - sont nombreux. L'aéroport d’Atlanta, détenteur depuis plusieurs années du titre de l’aéroport le plus fréquenté du monde, a investi en partenariat avec Delta pour améliorer son offre et ses services afin de rester dans la course. Il ouvre ce 16 mai 2012 un nouveau terminal international de près de 111 500 m², avec 12 portes d’embarquement, 85 comptoirs, 64 bornes d’enregistrement en libre service et 1,4 milliards de dollars. Gigantesque ! Comment se traduisent ces chiffres dans la réalité pour les voyageurs d’affaires? A l’arrivée à l’aéroport par un vol international, il ne sera plus nécessaire de réenregistrer son bagage tout juste récupéré du tapis pour passer ensuite la sécurité, puis aller l'attendre à nouveau sur un autre tapis comme c’était le cas au terminal E. Le voyageur d’affaires peut également profiter d’un nouveau lounge Delta Sky Club de plus de 1114 m², du wifi, de prises de courant et USB dans les salles d’embarquement ou des contrôles de sécurité améliorés. Faire du sol le plus belle endroit u voyage semble être devenu la devise des compagnies et des aéroports. Le passager immunisé contre l’agoraphobie pourrait bien sortir gagnant de cette course aux investissements et à l’amélioration qui ne fait que commencer. Atlanta fait sans nul doute figure de précurseur.

Sophie Raffin