Lufthansa : toujours pas d’entreprises françaises sur Direct Connect

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A moins d'une semaine de l'IFTM, Lufthansa Group a réuni la presse pour faire un point sur l'année écoulée. Après une année 2016 record, le groupe allemand se montre tout aussi enthousiaste pour 2017. Et cela même si son outil de réservation Direct Connect n'a toujours pas séduit d'entreprises françaises.

Michael Gloor, directeur des ventes France-Benelux de Lufthansa Group, a rapidement prévenu la presse ce jeudi 21 septembre 2017 "Je n'ai pas de nouveauté aujourd'hui concernant Air Berlin. Le groupe a soumis une offre pour l'acquisition d'une part de la compagnie mais les parties ont convenu de ne pas divulguer le contenu de la proposition. La décision sera rendue la semaine prochaine. C'est tout ce que je peux dire".

Après cette mise au point, le groupe allemand avait tout de fois de quoi se réjouir. 2016 a été une année record pour l'entreprise : 109 millions de passagers, un chiffre d'affaires de 31,6 milliards d'euros et un bénéfice de 1,7 milliard d'euros

La holding est confiante de parvenir à des performances aussi satisfaisantes en 2017. "Dans un premier temps, nous pensions que nous allions se positionner légèrement en dessous des résultats 2016 mais désormais nous sommes convaincus qu'on va les égaler, voire légèrement les dépasser", explique le cadre.

L'entreprise peut entre autres compter pour cela sur le dynamisme du marché hexagonal. "En ce qui concerne les réservations, le marché français se montre exceptionnellement fort. Je suis content pour les mois à venir", se réjouit Michael Gloor.

L'offre de sièges du groupe allemand va globalement progresser de 5% lors du programme d'hiver 2017/18. "Pour la France, quelques projets ne sont pas encore finalisés à 100% mais j'attends une croissance de 3%", précise-t-il.

Toutefois, aucune nouvelle destination française n'est dans le pipeline de la compagnie pour le moment "Je ne vais pas exclure la possibilité d'ouvrir une nouvelle escale mais je pense qu'il est préférable de travailler sur les 13 aéroports que nous avons aujourd'hui. Je fais du lobbying auprès de mes collègues du siège pour augmenter nos fréquences actuelles", explique-t-il.

Dans son viseur, les deux nouveautés du printemps Nantes-Munich et surtout Bordeaux-Francfort dont les deux vols hebdomadaires touchent surtout la clientèle Loisir allemande.

Toujours pas d'entreprises françaises connectées à Direct Connect
Lufthansa Group avait créé des remous en 2015 en adoptant une nouvelle stratégie de vente et de distribution. Deux ans plus tard, la révolution annoncée semble se faire en douceur.

Si son outil de distribution Direct Connect compte deux groupes germaniques importants - Siemens et Volkswagen – en Allemagne, il n'est toujours pas présent dans les sociétés françaises. Mais Michael Gloor se montre confiant "En France, deux réseaux – Resaneo et FTI – se sont connectés à notre plate-forme et plusieurs sociétés sont intéressées".

Pour la très décriée surcharge GDS de 16 euros, même constat. Elle ne semble pas avoir détourné les agences du groupe aérien. La holding affirme ne pas avoir observé d'impact sur le chiffre d'affaires et les ventes en GDS.

Lufthansa va continuer de miser sur la technologie. Elle prévoit d'investir 500 millions d'euros dans le développement et l’amélioration d’offres digitales sur-mesure d'ici 2020. Le groupe s'est vu remettre par IATA, la semaine dernière, la certification NDC de niveau 3 (sur 3).

Lufthansa Group propose 647 vols hebdomadaires au départ de la France. Son activité représente 53% des capacités disponibles entre l'Hexagone et l'Allemagne.