MICE: plus d’événements avec moins de budget en 2015

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Les entreprises restent attentives à leurs dépenses et l'étude «Global Meetings Forecast 2015» réalisée par American Express Meetings & Events confirme que le mot d’ordre des organisateurs d'événements européens reste de faire «plus avec moins». Plus particulièrement sur le marché français, le secteur MICE devrait connaître un léger recul de l’activité l'année prochaine.

Le secteur MICE européen devrait enregistrer une augmentation d’activité mineure en 2015 pour la plupart des types de réunions. En revanche, les budgets diminueront en parallèle de 0,4%. L'étude d'American Express Meeting & Events estime qu'il s'agit d'«une amélioration par rapport à la baisse de 1,9% annoncée pour 2014». Les entreprises françaises vont pour leur part être plus prudentes que leurs voisins. Les dépenses globales vont diminuer de 3,8% et les budgets individuels de 2,9%. Le nombre de participants aux événements est attendu en légère baisse. Néanmoins elle devrait être inférieure à celle prévue en 2014. Les réunions de conseil consultatif devraient de leur côté attirer un nombre de participants en hausse de 1,8%. Par ailleurs, la durée moyenne des réunions internes en France devrait être la plus longue d’Europe avec 3,2 jours, contre 1,4 au niveau européen. «Les économies des différents pays européens sont à des stades de reprise différents, ce qui se reflète dans le secteur du MICE en Europe. En France, si celui-ci demeure sous étroite surveillance, en raison de la persistance des difficultés économiques, il n’en reste pas moins un moteur essentiel de l’activité économique et force est de constater que la participation aux réunions et événements est très valorisée», explique Saskia Gentil, Directeur pour la France et la Suisse d’American Express Meetings & Events.

Les nouvelles technologies s'invitent dans le MICE
En Europe, et particulièrement en France, les organisateurs d’événements contribuent à l’expérimentation de nouvelles technologies. Ils profitent de toutes les solutions possibles : les réseaux sociaux permettant aux participants de se connecter entre eux, les tablettes facilitant l’interaction avec les orateurs ou participants. «Dans certains pays, l’attente autour de l’innovation a atteint un tel niveau qu’elle contribue au développement d’applications spécifiques. Pour autant, le concept d’événements virtuels n’a pas encore totalement emporté l’adhésion des entreprises européennes concernées», ajoute l'étude. 15% des sociétés sondées estiment que les événements virtuels ou hybrides ne constituent pas une alternative viable à l’organisation d’un événement «en réel».

Les tarifs de groupe grimpent dans l’hôtellerie et l'aérien
Avec la progression des taux d’occupation observée dans de nombreux pays européens, les fournisseurs anticipent une hausse des tarifs de groupe dans l’hôtellerie. Cette hausse est aussi confirmée par les participants à l’étude. Elle table sur une augmentation des prix pour 2015. La hausse devrait atteindre 1,4% en France. Concernant les tarifs de groupe dans le transport aérien, la concurrence que se livrent les compagnies au sein des principaux pays européens va atténuer l’impact de la hausse de la demande. Toutefois, les prix des billets devraient quand même augmenter de 1% en Europe.

Les villes et le régional privilégiés
Certaines entreprises européennes continuent de privilégier l’organisation de rencontres au niveau régional plutôt que la tenue de grandes messes réunissant des participants venus du monde entier. Lors du choix de la destination, les organisateurs européens ont pour principale préoccupation la «perception du lieu». En outre, le recours à des lieux non-traditionnels est attendu en hausse de 1,6% en 2015. Les événements, dont l’organisation est prévue en Europe en 2015, devraient se tenir dans des villes pour une très large majorité (87,4% environ). «La crise économique semble avoir apporté une lueur d’espoir à certaines destinations particulièrement affectées par la crise économique, notamment en Europe du sud (Madrid, Athènes et Rome), dont le pouvoir d’attraction regagne du terrain auprès des organisateurs d’événements à la recherche de tarifs plus bas», explique American Express Meeting & Events. Saskia Gentil souligne : «En France, les grandes villes sont privilégiées en raison de leur accessibilité, une tendance qui devrait perdurer en 2015 du fait de la volonté des entreprises de rentabiliser au maximum leurs investissements dans ce domaine. Concernant le choix de la destination, la tendance en Europe en matière d’hôtellerie reste orientée vers les 4 étoiles plutôt que les 5 étoiles. En France, cette situation incite certains nouveaux hôteliers à adopter une approche innovante basée sur une offre dite zéro étoile afin d’éviter d’être mis à l’écart pour des raisons de conformité».

Le top 10 des villes européennes du MICE
La liste des 10 premières villes européennes, établie sur la base de l’activité des clients d’American Express Meetings & Events, est restée relativement stable dans sa composition, avec une sélection de destinations connues et traditionnellement populaires. Les 4 premières ont conservé leur place par rapport à l’exercice précédent. Berlin, dont la notoriété est en légère hausse, se classe désormais 5ème, à la place de Bruxelles
1. Londres
2. Paris
3. Barcelone
4. Amsterdam
5. Berlin
6. Nice
7. Bruxelles
8. Rome
9. Francfort
10. Munich

L'étude complète est disponible sur ce lien.