Meeting: faire mieux et à moins cher

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A l’occasion du Forum Dimo à Lyon le 10 avril dernier, mes rencontres avec nombre d’acheteurs «voyages» de la région me laissent à penser que si le Meeting (le M de Mice) est désormais dans leur périmètre professionnel, la réalité des demandes est plus simple qu’on ne le croit.

Organiser et acheter, voilà les deux maîtres mots des professionnels du voyage d’affaires en entreprise. Si la demande de déplacements professionnels est assez bien maîtrisée, celles qui sont issues de l’univers du MICE sont plus complexes à traiter lorsqu’elles ne concernent plus des «achats» habituels. Au Market Place, Sylvain Mommejat du groupe des Mousquetaires, expliquait ainsi son besoin de faire voyager 2500 collaborateurs vers une capitale de lEest pour deux jours de rencontres professionnelles. Malgré l’assistance des réceptifs, il nous précisait que « c’était un travail de titan, demandant des vérifications à chaque étape du choix. Et même au-delà, auprès de chacun des collaborateurs concernés ».

Il est donc naturel de se demander comment classifier le meeting et définir son ordre d’importance au sein de la fonction travel. Selon des sources de professionnels du MICE, le meeting ne dépasse généralement pas 50 à 100 personnes, avec une logistique relativement circonscrite. Du transport à l’hébergement via les transferts, la bonne exécution de la mission est assez simple à gérer par les TM rompus aux déplacements de voyageurs. C’est au-delà que le bât blesse, surtout si les participants viennent de tous horizons.

Mais à en croire nos interlocuteurs, la part meeting à gérer est plutôt répétitive. «Nous ne sommes pas un grand groupe du CAC 40», remarque un acheteur dans le monde du sport, «Nous organisons pas mal de réunions d’insertion de nos commerciaux, quelques sales meeting et des déplacements de travail du top management». Rien de très inhabituel.

Faut-il donc définir une échelle de valeur dans la meeting industry pour mesurer la réalité du marché ? La question se pose car si l’on dit régulièrement que cette activité représente 60 % du MICE, personne ne sait avec précision ce qu’elle englobe. C’est pourtant un enjeu majeur pour la perception du marché et les besoins des acheteurs.

Marcel Lévy