Mes 24 premières heures avec l’iPad

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De retour de Washington pour suivre l’inauguration de la nouvelle ligne d’OpenSkies, je voulais vous raconter mes premières heures avec l’iPad qu’avouons-le, j’ai eu du mal à obtenir. Il est vrai que l’on peut difficilement ressortir de l’Apple Center sans cette petite tablette qui est un iPhone géant avec ses qualités et ses défauts. Je […]

De retour de Washington pour suivre l'inauguration de la nouvelle ligne d'OpenSkies, je voulais vous raconter mes premières heures avec l'iPad qu'avouons-le, j'ai eu du mal à obtenir. Il est vrai que l'on peut difficilement ressortir de l'Apple Center sans cette petite tablette qui est un iPhone géant avec ses qualités et ses défauts. Je passe sur la file d'attente pour enfin toucher le joujou, sur les fausses promesses du vendeur quant aux nombreux d'appareils qu'il allait recevoir le jour de ma visite et la longue liste d'accessoires « obligatoires » qu'impose l'appareil.
Au final, comme un enfant gâté, je dois dire que le produit est remarquablement bien pensé et bien imaginé par des concepteurs qui ont enfin compris que l'informatique devait être simple, ludique et efficace. Pour autant, comme voyageur d'affaires, je m'interroge sur l'utilité d'une tablette numérique si l'on possède déjà un ordinateur portable. Bien sûr, et je l'ai constaté, il y a quelque avantage à allumer immédiatement la tablette et à consulter du bout des doigts un horaire d'avion, le site Internet d'une chaîne d'hôtels ou voir les disponibilités d'un restaurant . Bien évidemment, je l'ai utilisé comme guide de voyage pour découvrir la ville et j'ai utilisé les "plans numériques" et la fonction GPS pour me retrouver dans la capitale américaine. Tout cela est plus que plaisant même si, au final, je me suis demandé à quoi allait-il donc servir cet iPad pour celles et ceux qui bougent beaucoup. À recevoir les mails ? Pourquoi pas, à condition de ne pas posséder d'iPhone ou de Blackberry. À regarder des films ? A condition d'en avoir le temps ou de voler sur une compagnie qui n'aura pas pris le temps d'équiper ses avions d'un programme de divertissement. A jouer ? C'est certainement l'une des fonctionnalités qui devrait être la plus utilisée par les possesseurs d'un tel appareil. A consulter la presse ? Voilà une bonne idée car l'iPad garde en mémoire les sites Internet et les pages des magazines ou des quotidiens que vous n'auriez pas eu le temps de lire avant votre départ. L'une des fonctions les plus enthousiasmantes est celle qui transforme l'appareil en livre numérique, rétro éclairé, qui permet de lire, très facilement et très agréablement, n'importe quel texte. Le choix de la taille ou de la police de caractères permet de consulter un document sans avoir à sortir ses lunettes ou à rechercher un filet de lumière.
Tout ça pour ça, allez-vous me dire ? Oui et non à la fois. L'iPad est une machine séduisante et sans aucun doute promise à un bel avenir, si l'on en croit le million d'exemplaires déjà vendus aux États-Unis. On s'y habitue très vite, on se prend à l'utiliser simplement même si les 7 ou 800 grammes ne permettent pas de glisser l'appareil dans une poche, comme on le ferait avec un téléphone. Preuve de sa complémentarité avec les outils existants, cette petite phrase du vendeur à l'Apple Center du Pentagone : "il fait tout sauf téléphoner". Et encore, depuis deux jours la nouvelle version de skype, est adaptée à l'iPad. Et si demain, avec la montée de la voix sur IP, l'iPad devenait un téléphone nul doute que pour beaucoup, il deviendrait la machine universelle.

Marcel Lévy