Mice : Crise ou Accompagnement du changement ? Désintermédiation ou logique économique ?

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On entend la fronde des agences contre la désintermédiation monter en puissance sous de vrais et faux prétextes. Sous couvert d’assurances et/ou de garanties, les agences hissent haut les couleurs d’un protectionnisme forcené, d’un nombrilisme très controversé, nous explique Serge Tapia.

Mice : Crise ou Accompagnement du changement ? Désintermédiation ou logique économique ?
Il faut s'en convaincre pour réagir : l’événement, le Mice n’appartient plus qu’aux agences (j’ai vraiment l’impression d’être ringard et arrière garde en distant cela, c’est pourtant si évident !). Il s'agit tout simplement du changement. Il faut l’anticiper et accompagner le futur qui s'annonce. Non ce n’est pas une crise, arrêtons de nous réfugier derrière ce mot absurde et impensable. Il s’agit bien d’une mutation irréversible et profonde en parallèle d’une révolution technologique qui ne fait que commencer. Ce métier est jeune, qui pensait que l’on parlerait de secteur économique lorsque les premières agences faisaient leurs premiers pas dans les années 80 ?

Mais ce métier n’a pas eu le temps de conquérir sa maturité, de se structurer ou plutôt a-t-il une évolution logique que l’on aurait pu, dû anticiper.

Oui ce n’est pas une crise, le marché a pris le pouvoir, l’économique les rênes, et c’est normal. C’est bien un changement, non pas une simple évolution, mais un changement profond. Alors évidemment : désintermédiation. Evidemment : recherche de valeur ajoutée.

J’entends encore certains prôner la créativité comme différenciation.. N’est-ce pas la moindre des choses ? De quelle différenciation parle-t-on ? Du manque de transparence des agences, de la faible valeur ajoutée. Revenons aux fondamentaux, à la vraie mission des entreprises, sortons des acquis et remettez-nous en cause, arrêtons le rétrograde et plongeons dans ce nouveau monde.
Les donneurs d’ordres, quels qu’ils soient, ont toujours «achetés» en direct et cela n’a jamais posé de problème. Certes la France reste le seul pays Européen possédant un outil compliqué, bizarroïde intitulé "Accréditation". Pas si étonnant que notre redressement peu productif soit attaqué par nos voisins Européens créant une fuite des idées, une fuite de la créativité !

Je le redemande et le redemanderai… Monsieur Sapin, faites-nous une loi comme pour l’achat d’espace en publicité avec les mêmes droits, obligations, responsabilités… Réglementons ou pas, le conseil, la vente d’idée, le consulting et ses applicatifs MICE (transport, hôtels…). Mais soyons clair, les agences n’y gagnerons pas à trop de réglementation, assurances, accréditations, cautions bancaires… créant à nouveau un vrai protectionnisme d’un autre temps. L’acheteur ne s’embarrasse plus de tout cela, il va à l’essentiel.

Alors ce changement, de quoi parle-t-on ?
Voici une série de termes qui se remettent en cause jours après jours d’avantages et encore plus, dans le MICE : intermédiaires, prescripteurs, apporteurs d’affaires, canaux de distribution, veventes, relais…Des termes vulgaires pour certains, vitaux pour d’autres, mais réellement dépassés dans le MICE. La désintermédiation devient d’un coup un sujet d’actualité, alors que la révolution est entamée depuis 5 ans !

Et encore une fois, réalité économique des marchés, mais aussi réalité quotidienne de la relation commerciale qui ne doit être fondée que sur la confiance, la transparence les apports en valeurs ajoutées respectives.Alors pour se voiler la face, on a inventé ce nouveau fléau que l’on brandit en épouvantail, la désintermédiation !

J’ai bien sur une autre vision.

Bienvenue dans ce nouveau monde, bienvenue en Miceland, le pays ou acheter en direct n’est plus un crime de lèse majesté, le pays ou 85% des events et du Mice seront en 2013/14 achetés en direct sans agence. Bienvenu dans cette ouverture politique, sociale appelée changement, bienvenue aux organisateurs d’événements si peu reconnus par les agences. Il existe environ 15 000 personnes en France achetant des events et du Mice et dont le travail quotidien est à plus de 50% axé sur cette occupation. Voici les vrais organisateurs.

Aussi je le dis clairement : vive la désintermédiation, vive le changement !

Serge Tapia

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