Michael o’Leary : « la fin du modèle économique de Ryanair est programmée »

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Futé l'actuelle patron de l'une des plus belles réussites aériennes de ces dix dernières années. Face aux rébellions "économiques" des régions, en France comme en Europe, et au besoin de sa compagnie de s'installer dans des aéroports fréquentés et non plus secondaires, il vient de déclarer dans The Observer que "Ryanair aura besoin d'un nouveau directeur général quand la rentabilité moyenne de l'entreprise sera de 3 à 4 %".

Ce n'est pas la première fois que le champion de la pub provocatrice se met en scène pour évoquer son avenir. "La pression sera forte sur les coûts d'exploitation et nos tarifs particulièrement bas n'y résisteront pas". O'Leary, 49 ans, se dit persuadé qu'il devra quitter Ryanair "car il ne pourra pas promettre aux actionnaires le même niveau de rentabilité qu'aujourd'hui". Mais il précise "qu'il restera à la barre jusqu'à ce que la compagnie double sa taille. 250 appareils aujourd'hui, 400 dans 5 ans". Une analyse qui arrive juste après avoir essuyé cette année plusieurs refus de financement des régions européennes actuellement desservies et subi des hausses de taxes aéroportuaires (comme à Shannon), indispensables selon l'aéroport irlandais pour survivre.

Selon les experts, Ryanair vivrait à hauteur de 23% des subventions "marketing" demandées aux régions desservies. Autre part de ses revenus, le choix des aéroports secondaires, bien plus économiques que les grandes plateformes. Michael O'Leary pense que Ryanair doit aller rapidement au là du "bon marché". Selon la presse britannique qui a repris l'information, Michael O'Leary regarderait du côté d'Easyjet. Une compagnie qui aurait une image forte dans le monde "low cost" avec un modèle économique plus resserré. Une façon pour lui de désigner du doigt son prochain ennemi.