Mieux accueillir les étrangers à Paris, objectif du Quai d’Orsay

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Chargé d'élaborer un plan pour maintenir voire amplifier la place de la France dans le tourisme mondial, les Assises du tourisme doivent publier jeudi leurs conclusions après 5 mois de travaux. Dans la même logique et dans le sens inverse, il serait logique de mettre en place un Plan export pour renforcer les déplacements des voyageurs d'affaires français.

La secrétaire d'État en charge de la promotion du Tourisme, Fleur Pellerin, lance un avertissement ce dimanche dans les colonnes du JDD : "La France ne peut plus se reposer sur son seul patrimoine : ses châteaux, ses cathédrales, la côte méditerranéenne... La concurrence est rude avec l'Espagne, l'Italie, la Grande-Bretagne. Il faut réveiller la belle endormie". C'est pour lancer cette opération "réveil" que le gouvernement a lancé il y a cinq mois des Assises du tourisme, dont les conclusions seront connues jeudi.

Sans attendre leur clôture, l'Institut Montaigne et la Chambre de Commerce et d'Industrie Paris Ile-de-France (CCIP) ont publié ce dimanche un rapport intitulé "Rester leader mondial du tourisme, un enjeu vital pour la France". Il présente le tourisme comme "une industrie d'avenir au même titre que l'aéronautique ou le luxe" en raison de son poids économique (7,3% du PIB en 2012), de ses deux millions d'emplois non délocalisables et de son potentiel de développement. Les principales recommandations du rapport: mieux vendre la France à l'étranger pour attirer les touristes face à une concurrence accrue (États-Unis, Espagne, Royaume-Uni...) et fédérer les "artisans" du tourisme en une filière industrielle. Que des bonnes idées.

Il reste que si le redressement économique passe par le tourisme, il n'y a pas de doute qu'il passe également par un renforcement des capacités des voyageurs d'affaires français à aller faire leur boulot à l'étranger. Ce serait sans doute bon pour le Commerce extérieur! Le plan parle de "Moderniser les infrastructures" et de soigner l'accueil des touristes à leur arrivée, en particulier dans les gares et pas seulement les aéroports. Voilà qui pourrait faire l'affaire des déplacements professionnels.

Hélène Retout