Mobilité, le voyage d’affaires oublié par le Mobile World Congress de Barcelone

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On attendait beaucoup du MWC en termes de mobilité dans le monde du voyage d’affaires. Si le congrès a tenu ses promesses en matière d’innovation matérielle, il reste un peu en retrait du côté de l’offre logicielle et de l’utilisation des technologies mobiles dans le monde du voyage d’affaires.

Grandes vedettes du salon, la réalité virtuelle qui se présente comme la technologie phare de ces prochaines années s’insère partout. Mais si l’on regarde son utilisation, elle reste assez limitée dans l’univers du business travel. A Barcelone, ce sont surtout les techniques de vidéoconférences mobiles qui sont au centre des attentes des professionnels du voyage d’affaires.

Mais la vraie question a été posée pendant les conférences. Comment définir la mobilité ? Doit-on parler de la portabilité matérielle ou de l’échange virtuelle de datas. Le smartphone ou la tablette font-ils le voyage d’affaires ? Comment cette mobilité matérielle peut aider le voyageur au quotidien ?  À ces questions, bien malin celui qui pourra répondre qu’il a trouvé à Barcelone les outils capables d’assister celles et ceux en charge de représenter leur entreprise à l’étranger.
Certes, les nouveaux outils présentés sont capables d’une foultitude de fonctionnalités dont toutes ne sont pas essentielles au voyage. La simplification attendue, et vantée par les éditeurs de logiciels, n’était pas forcément au rendez-vous. Il manque, et tous les acteurs en sont conscients, ces boîtes à outils qui rendent la montre connectée ou le Smartphone capable d’être de véritables outils d’aide au voyage.

Pourtant, si l’on regarde du côté de Microsoft et de sa tablette, on se rend vite compte que l’ordinateur n’est plus forcément le portable que l’on connaissait il y a encore quelques mois. Aujourd’hui, l’écran se détache pour devenir une tablette interactive reliée à un clavier pour se transformer en ordinateur. Barcelone aura démontré le bien-fondé d’un système qui s’appuie principalement sur le cloud pour le stockage et l’utilisation des datas en mobilité.

Enfin, si la guerre des prix est engagée entre les grands constructeurs asiatiques et américains, l’arrivée des Chinois risque bien de bousculer un ordre établi. Barcelone a confirmé que l’on pouvait désormais trouver des Smartphones à moins de 100 € et des tablettes de bonne facture entre 150 et 200 €. Cela va-t-il bousculer le parc existant ? Certainement pas, selon les analystes réunis en Espagne. Le relatif ralentissement du marché est engagé et le taux de renouvellement des équipements s’allonge au fil des ans. Désormais, la nouveauté n’est pas suffisante pour attirer le client, il faut lui proposer des fonctionnalités nouvelles suffisamment fortes pour lui faire changer de téléphone.