New York chasse les oies pour sauver ses avions

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Le ciel new-yorkais est actuellement le lieu d’une bataille importante qui se poursuit jusqu’au sol : les oies du Canada VS les avions. Très nombreux sur la ville, ces gros oiseaux représentent un danger pour les appareils s’ils entrent en collision avec un moteur. Les autorités américaines ont donc décidé d’abattre les animaux dans un rayon de 7 à 10 km autour des aéroports de la ville. Mais une association s’oppose à cette solution.

New York chasse les oies pour sauver ses avions
L’ amerrissage incroyable dans l’Hudson de l’Airbus d’ US Airways en 2009 a marqué les esprits. Cet accident - où le pire avait été évité de justesse - avait pour origine une collision avec un vol d’oies du Canada. Depuis cet incident, le département de l'Agriculture (USDA) fait la guerre à ces volatiles imposants qui ont trouvé refuge dans les parcs new-yorkais. Il profite de leur impossibilité de voler entre juin et juillet - en raison de leur mue - pour les supprimer et ainsi éviter aux avions de nouvelles mauvaises rencontres dans les airs. «C'est la question de leur taille. Leur poids dépasse 1,5 kilo. La plupart des moteurs sont conçus pour résister à des chocs d'oiseaux de moins de 1,5 kilo», explique Lee Humberg de l'USDA à l’AFP «Le problème, ajoute-t-il, c'est qu'elles sont de plus en plus nombreuses. Personne ne chasse, il n'y a pas de prédateurs, et nous avons créé de merveilleux jardins qu'elles adorent». Selon le service, cette population à plume qui avoisine aujourd’hui les 25.000 individus doit être réduite à 4.ou 5.000. Un chiffre estimé par rapport à l'habitat disponible et le nombre de plaintes enregistré.
Mais l’association GooseWatchNYC (surveillance des oies à New York) s’oppose à ces abattages. Elle précise que ces oiseaux parcourent de grandes distances et, à moins de les exterminer toutes sans exception, «C'est une perte de temps», explique le co-fondateur de l'organisation David Karopkin. Les militants se relaient dès l’aube dans les parcs de la Grosse Pomme pour protéger les animaux. Ils ne s’opposent pas directement aux patrouilles de l'USDA, mais ils pensent que leur présence et leur caméra évitent les tueries massives. Le jeu de chat et de souris se poursuivra jusqu’à la mi-juillet lorsque les oiseaux pourront à nouveau voler de leurs propres ailes.