Notre-Dame-Des-Landes toujours sur les rails

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L’État semble bien décidé à faire décoller l'aéroport Notre-Dame-des-Landes. Une note détaillant les grands projets d'investissements 2015/2020, envoyé au préfet des Pays-de-la-Loire, a été dévoilée par France Bleu Loire Océan. Elle évoque entre autres le financement de 11km de 2x2 voies pour desservir la plate-forme. En outre, le Canard Enchaîné révèle que l'installation imaginée pour remplacer Nantes-Atlantique serait en fait plus petite que la plateforme initiale.

Le document de travail de 35 pages, daté du 19 septembre et envoyé par les services du Premier ministre au préfet des Pays de la Loire, liste les différents projets d'investissements prévus dans la région entre 2015 et 2020. Avec une enveloppe de 97,7 millions d'euros, la création d'une desserte de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes est le projet «route» le plus important. Il concerne la construction de 11 kilomètres de 2x2 voies entre la Nationale 137 Nantes-Rennes à hauteur de Grandchamp-des-Fontaines et de la route 165 de Nantes à Vannes au Temple-de-Bretagne.

Un aéroport aux «équipements riquiqui»
Le Canard Enchaîné a également découvert de nouvelles informations sur le projet. Le permis de construire déposé par le concessionnaire Vinci révèle que le futur aéroport serait moins important que l'actuel. Un fait surprenant. En effet, l'un des arguments des partisans du nouveau tarmac est que Nantes-Atlantique est trop petit pour absorber un trafic supérieur à 4 millions de passagers. Le journal note que «la quasi-totalité des salles, des espaces et des équipements de l’aérogare prévus à Notre-Dame sont au-dessous» des installations actuelles et inférieurs aux préconisations du Service technique de l’aviation civile. Par exemple, la zone d’accueil de Notre-dame-des-Landes devrait atteindre 2670m², celle de l'installation nantaise en activité est de 4200m². Même constat pour le nombre de comptoirs. Il devrait y en avoir 28 dont 12 sans tapis roulant, contre 34 à Nantes-Atlantique. La DGAC avait demandé que celui-ci en compte 40 s'il reste en activité. La zone de sûreté passerait de 8 à 7 postes. Les salles d'embarquement, le nombre de passerelles ou de parkings pour les avions seraient également moins importants. «Notre-Dame-des-Landes est tout simplement mieux pensé», a expliqué un porte-parole de Vinci, concessionnaire du projet, cité par le Canard enchaîné.
En revanche deux zones seront beaucoup plus vastes : la salle de livraison des bagages sera trois plus grande et la galerie commerciale fera 2500m², soit le double de celle de Nantes-Atlantique.