Nuage de cendres : les compagnies ne veulent pas d’aides, mais des dédommagements

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La conférence annuelle de l’Iata, ces deux derniers jours à Berlin, a donné l'occasion aux compagnies aériennes de réclamer des dédommagements de l’Union Européenne. Elles veulent des compensations pour les pertes subies pendant la paralysie du trafic causée par le nuage de cendres volcaniques.

De nombreux transporteurs européens ont manifesté leur mécontentement contre la fermeture du ciel européen pendant le passage du nuage de cendres mi-avril, et ont appelé les institutions européennes à aider les compagnies ayant subi de lourdes pertes. Un sujet que n’a pas manqué d’aborder le patron de la compagnie allemande Lufthansa à Berlin, lors de la conférence annuelle de l’IATA. Mais ce n’est pas une aide, ni une compensation que les transporteurs réclament aujourd‘hui, mais bien un dédommagement, considérant qu’ils ont subi des pertes liées à des interdictions de vol injustifiées. Des pertes chiffrées à 1,8 milliards par l’IATA pour l’ensemble des compagnies aériennes, mais essentiellement concentrées en Europe.

Le patron de la compagnie allemande estime que, dans un premier temps, l’UE pourrait dédommager les compagnies par le biais d’une modification des nouvelles règles en matière d’émission carbone. Celles-ci prévoient que les compagnies européennes plafonnent leurs émission de CO2 par rapport à une moyenne annuel. Mais la moyenne de 2010 sera inévitablement plus basse en raison des nombreuses annulations de vols au mois d’avril, ce qui obligera les compagnies a payer pour un excédent d’émissions de carbone. Lufthansa propose que la niveau de référence soit calculé par rapport à l’année 2011 et non pas 2010.