Nuage de cendres : les compagnies payent le prix fort

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Les transporteurs européens subissent de très lourdes pertes depuis l’éruption du volcan islandais et la paralysie quasi-totale du transport aérien ces derniers jours. Le groupe Air-France KLM perdrait actuellement près de 35 millions d’euros par jour.

Nuage de cendres : les compagnies payent le prix fort
C’est un nouveau coup dur pour le transport aérien. Après deux année marquées par la récession économique et la hausse du prix du pétrole, et quelques signes de reprise ces derniers mois, les compagnies aériennes sont à nouveau en difficulté et essuient de très lourde pertes. Des pertes liées à l’arrêt du transport de voyageurs et de marchandise, mais aussi aux indemnisations et mesures de soutien apportées aux passagers. La cessation de la quasi-totalité des opérations d’Air-France-KLM coûterait déjà au groupe franco-néerlandais la coquette somme de 35 millions d’euros chaque jour, selon son directeur général Pierre-Henri Gourgeon. La situation n’est guère plus rose de l’autre côté de la Manche, où British Airways accuse des pertes quotidiennes évaluées à une vingtaine de millions d’euros. La compagnie scandinave SAS estime elle ses pertes entre 5 et 9 millions d’euros par jour, ajoutant que le coût total de cette crise sur ses activités pourrait s’élever à 25 millions d’euros. De l’autre côté de l’atlantique, on estime que les cinq compagnies américaines effectuant des vols à destination de l’Europe - Delta, United, American, Continental et US Airways - perdraient au total près de 16 millions d’euros par jours. Au total, l’IATA évalue les pertes totales des compagnies mondiales à près de 150 millions d’euros par jour. Un manque à gagner qui s’accompagne d’un recul des valeurs boursières des compagnies ces derniers jours. Le titre Air France a dévissé de 3,91% en fin de semaine dernière, et d’encore 5% lundi midi.