Objets connectés, peu d’intérêt pour les Français

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Alors que le voyage d’affaires regarde avec intérêt l’arrivée de l’iWatch et de son concurrent chez Microsoft, Harris Interactive et l’EBG livrent les résultats de la deuxième vague de l’Observatoire des Objets Connectés dont l’objectif est de mesurer et suivre le niveau de connaissance, d'intérêt et d'intention d'achat des Français à l'égard de ces nouveaux outils digitaux.

Si les objets les plus connus lors de la première vague (contrôle central de la maison, TV et consoles connectées) restent en tête dans cette seconde vague, les progressions les plus marquées auprès du grand public concernent les bracelets sportifs, les montres, les lampes/ampoules, les chaussures, les vêtements ou les piluliers (entre 11 et 13 points de progression pour chacun de ces objets).

Selon l’étude, les produits phares de la première vague conservent des niveaux d'intérêt élevés mais paraissent un peu moins intéresser les Français qu'en février dernier : contrôle central de la maison (36%, -6 pts), TV (35%, -6 pts), chauffage (33%, -5 pts), voiture (26%, -4pts), console (17%, -6pts). Cette baisse est également observée auprès des plus technophiles.

Inversement, la montre connectée, qui ne semblait intéresser que les plus technophiles lors de la première vague, connaît une belle progression : 20% des Français se déclarent intéressés par cet objet (+4 pts) et 52% des technophiles (+9 pts).
Les intentions d'achat restent encore modestes dans tous les domaines même si les technophiles sont plus addicts aux objets. La plus belle progression auprès des geek se trouve autour d’un produit tendance, les lunettes connectées, avec un gain de 8 points d'intention d'achat à court terme.

Comme on peut s’en douter, c’est l’utilité même des produits qui est remis en cause. Si l’intérêt existe, le besoin lui ne s’en fait pas encore sentir. Les craintes liées à la sécurité des données personnelles constituent toujours un frein au développement des objets connectés pour une grande majorité de Français (68%). Le risque de dépendance est également un point sensible pour une majorité de Français (65%). Enfin le prix reste un frein perçu pour 63% des Français. Enfin, 64% des Français estiment que les objets connectés constituent des gadgets et seuls 42% pensent qu'ils permettront d'améliorer notre quotidien.

Notons qu’aux USA une étude Gallup en septembre dernier a confirmé que 67% des professionnels qui doivent se déplacer considèrent l’objet connecté comme un gadget de plus. 55% affirment même qu’il fera perdre plus de temps en voyage.