OpenSkies, l’offre de British Airways au départ de Paris vers New York

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La présence d'OpenSkies à Orly est loin d'être récente. Initiée il y a près d'une décennie avec l'avion, avant de rejoindre en 2008 le groupe British Airways, la compagnie a été la toute première à offrir un vol direct entre Paris-Orly et New York. Le choix même de Newark, particulièrement apprécié par les voyageurs d'affaires, a été un atout dans son développement en France.

Conçu à ses débuts en tout business, Openskies est redevenu au fil du temps une compagnie plus traditionnelle qui propose trois classes à bord : une éco, une Premium et la fameuse Biz Bed, la classe affaires. Avec l'arrivée en septembre 2016 d'un Boeing 767-300 de 289 sièges, la compagnie a poursuivi son implantation à Orly en ouvrant à l'été 2015 un salon qui reprend les codes traditionnels d'un loft new-yorkais.

L'un des grands points forts de la compagnie est de proposer à ses clients business au départ de New York un dîner au sol qui permet au voyageur de s'endormir dès son arrivée dans l'avion (du moins après le décollage) pour profiter pleinement des sept heures de vol qui s'annoncent afin d'arriver à Paris au meilleur de sa forme. Enfin, en partenariat avec Uber, un service de navettes à domicile (ou au bureau) permet de rejoindre l'aéroport, à Paris ou à New York. Notons, que les voyageurs d'affaires à bord préfèrent souvent utiliser cette navette privative au départ de Paris car tous n'iront pas directement dans le centre de New York. Compte tenu des embouteillages fréquents, beaucoup préfèrent alors le train, le Newark Express, ce qui a été notre cas.

Testé en septembre dernier le vol aller-retour entre Paris et New York a été l'un des plus fluides que nous avons pu réaliser ces trois dernières années. Pas de difficultés aux postes de police à Paris. Peu d'attente à l'immigration à Newark et moins de 45 minutes pour rejoindre le centre de Manhattan. À bord, même si l'appareil est un peu vieillot, la qualité de service proposé par le personnel était à la hauteur de ce que nous connaissions chez British Airways. Sans doute faudrait-il simplement revoir quelques équipements de bord, comme les écrans de divertissement encore installés mais très vite oubliés via la tablette proposée par l'équipage.

Autre petite interrogation, qui n'en est pas vraiment une pour certains passagers, l'installation tête-bêche des sièges business peut parfois déranger le voyageur qui n'aurait pas fait sa réservation et son enregistrement à l'avance. J'avoue que je n'étais pas sensibilisé à cette question mais une fois à bord, j'ai sollicité de l'hôtesse un changement de siège pour me retrouver dans le sens du vol. Cela peut sembler ridicule mais il n'est pas forcément facile d'être dos au poste de pilotage. Je n'ai aucune explication rationnelle à fournir sur ce ressenti. Ce que j'ai compris à bord, c'est que je n'étais pas le premier !

Au départ de Paris

Via l'appli BA sur iPhone, j'avais préparé mon voyage à l'avance pour valider mon enregistrement et faire mon choix de siège. Le service offre un rappel des formalités (ESTA,visa affaires...) et valide le passeport du voyageur. Des informations essentielles avant de partir. En arrivant à Orly, l'enregistrement se fait très rapidement au comptoir dédié pour les passagers Biz Bed. Grâce à l'accès numéro un, le passage à la sécurité lui aussi très fluide ce qui permet d'accéder au salon en moins de 10 minutes. Baptiser 212 Orly-Ouest, le Lounge, installé au sous-sol n'est pas particulièrement grand mais s'avère suffisant pour le nombre de voyageurs en classe affaires. La porte d'entrée, encadrée de vastes glaces, ne peut se manquer. Prudence, il n'y a pas de toilettes à l'intérieur. Autant le savoir.

Tout en longueur, encadré et séparé par des poteaux en bois, le salon n'a pas de vue directe sur les pistes mais dispose de fauteuils et de tables qui permettent de prendre un petit déjeuner. Pratiquement pas de presse française disponible sur le présentoir et pour cause, British propose un service de presse numérique accessible via le wi-fi gratuit disponible. Étant arrivé avec une petite heure d'avance, j'ai pu profiter du confort du salon même si l'on peut reprocher son ambiance un peu bruyante en raison de la présence d'un équipage qui attendait un vol retour.

L'embarquement est lui aussi rapide. La compagnie invite ses passagers à rejoindre la porte de départ lorsque l'embarquement est déjà bien avancé. Le premier regard sur la cabine conforte l'image générale que nous aurons pendant le vol : le 767 utilisé n'est pas récent et présente quelques signes d'usure. Ils seront vite oubliés grâce au service de la cabine.
Le siège, première génération du club de British Airways, dispose de toutes les fonctionnalités classiques de la classe affaire : full flat, une zone de rangement personnelle suffisante, la présence d'un casque antibruit. Seul regret, six des 24 sièges disponibles ne permettent pas un accès direct au couloir et oblige à enjamber le passager pour rejoindre les toilettes ou se dégourdir les jambes. Pour les divertissements, l'équipage proposera une tablette iPad avec un programme de films en français généreux. Musique et autres divertissements TV sont également présents. Pas de géolocalisation sur la tablette, il faudra revenir à l'ancien écran du 767, peu lisible à mon siège, pour suivre l'évolution du vol.

Après un verre de bienvenue à bord, suivi d'un apéritif, l'heure du déjeuner arrive. Servi à la place, je ferais le choix d'un filet de marlin, suivi d'un filet de bœuf sauce Strogonoff. Fromage et dessert complètent le tout. Disons-le, c'était réussi et la viande plutôt goûteuse et bien cuite… Ce qui est rare à bord d'un avion. Le choix de boissons est limité mais judicieux. Un Saint Emilion Grand cru de 2012 et un Moulin à Vent 2011 de chez Duboeuf pour les rouges. Côté blancs : un St Véran 2011, fruité et délicat ou un Sauvignon 2015 du Pays d'Oc (un peu trop jeune). Les deux rouges se marient parfaitement avec le fromage : une assiette composé de Comté et de pavé d'Affinois. Pour les desserts, le choix se fait entre un sablé au chocolat et caramel, une glace artisanale façon tarte citron meringuée.
Pas d'expresso à bord mais un café "américain" que complètent quelques alcools forts comme un excellent Cognac Otard VSOP ou le très classique Baileys.

OpenSkies propose également un snack pour les petits creux : il sera accessible après le déjeuner au moment où la plupart des passagers commencent à s'assoupir. La luminosité de l'avion est alors réduite.
Avant l'atterrissage, une collation est proposée aux voyageurs. On y trouve des macarons de chez Ladurée ou une assiette salée. Pour les becs sucrés qui font attention à leur forme, une pana cotta aux fruits rouges.

Les quelques 8 heures de vol se déroulent sans encombre. L'arrivée à Newark est un peu longue en raison de l'attente du pousseur, seul autorisé à placer les avions à la porte.

La bonne idée du vol retour

Autant le dire, il y a peu de changements en matière de services à bord à l'exception du petit déjeuner. Non, le point fort c'est la possibilité de diner au restaurant du salon. La compagnie appelle ce service : le pré-flight supper. Un bon, remis à l'accueil, permet d'y accéder. Deux plats chauds sont servis et un assortiment de desserts et de hors d’œuvre complètent la carte. Nous ne sommes pas dans de la grande restauration mais l'ensemble est savoureux, simple et plaisant. Point fort de la formule, une fois à bord… On s'endort dès que l'avion atteint sa vitesse de croisière. Gourmand comme je suis, je mangerai deux fois pour goûter au menu servi à bord.

Le "sleeper service" proposé à bord reprend le principe du vol aller : trois plats principaux, un dessert et quelques "en cas" sucrés. Une heure après le décollage, la cabine réduit l'intensité lumineuse pour la nuit.

Le petit déjeuner se décline en deux versions. La première est proposée à bord. Jus d'orange, fruits, yaourt, viennoiseries et pain en sont le cœur. Il est encore possible d'être servi 40 minutes à peine avant l'atterrissage. La seconde permet au voyageur d'emporter avec lui un jus d'orange, un yaourt et un muffin.

Paris restera Paris avec un passage à l'immigration un peu long faute de fonctionnaires et deux sas Parafe hors service. Que du classique.

Test réalisé par M. Lévy
En conclusion

Rien à dire sur les deux vols. Certes l'avion n'est pas récent mais avec British Airways, la sécurité est totale et le service à bord parfait. Les hôtesses prennent le temps de parler avec les voyageurs et l'ambiance générale est plutôt bon enfant. Pour les entreprises qui ne veulent pas aller sur Roissy, ce vol vers les USA ouvre toutes les correspondances proposées au départ de New York par BA et ses partenaires et constitue incontestablement un bon plan.

Avec un départ le jeudi et un retour le samedi soir, le vol en Biz Bed d'OpenSkies est facturé à 3780 € pour un séjour du 15 au 17 décembre à New York, période chargée. Le même vol en févier, période basse hors vacances n'est plus qu'à 3008,44 €. Dans les deux cas, Il s'agit du prix le plus bas avec certaines contraintes en cas de modifications.