Optimiser, ajuster

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Pas de doute, l’heure est à la gestion fine ! Les infos de la semaine le confirme, il faut des talents de barreur de voilier en pleine tempête cet automne pour tenir les budgets et mener la barque de son entreprise. La «conf call» aura t-elle la peau des voyageurs d’affaires ? Du talent face […]

Pas de doute, l’heure est à la gestion fine ! Les infos de la semaine le confirme, il faut des talents de barreur de voilier en pleine tempête cet automne pour tenir les budgets et mener la barque de son entreprise. La «conf call» aura t-elle la peau des voyageurs d’affaires ? Du talent face au défi, voilà ce qu’il va falloir développer.
En période de restrictions budgétaires, pas de surprise : les voyageurs d’affaires et leurs Travel Managers sont inquiets. L’Association ACTE (Association of Corporate Travel Executives) a publié à Top Resa une enquête qui confirme que 64% de ses adhérents s’attendent à une baisse du nombre de voyages d'affaires en 2009 et 33% savent qu'ils devront réduire leurs dépenses pendant leurs déplacements. L’ampleur de la crise financière inquiète les grands réseaux. Au niveau mondial, Amex a annoncé une croissance de chiffre d’affaires de 17% de mars à juin 2008 et Carlson Wagonlit Travel une progression de volume d'affaires de 16% pour la période de janvier à juin 2008. Mais Amex comptait parmi ses clients quelques fleurons de la finance américaine : Lehman Brothers (son volume d'affaires aérien s'élevait à 48.9 millions de dollars en 2007), Bank of America (142 millions de dollars), AIG (58.1 millions de dollars) et EDS (61 millions de dollars). La chute peut être rude.
La conférence téléphonique remplacera t-elle le voyage d’affaires ? Sans doute pas. Pas question de trop tailler dans les déplacements s’ils doivent déboucher sur des contrats, mais pas de folies inutiles. Un talent de barreur, vous dis-je ! D’autant que la hausse du dollar annoncée pour la fin de l’année, après une victoire supposée de Barack Obama, pourrait rendre certains déplacements plus onéreux et modérer les effets de la baisse du pétrole.
Faut-il pourtant être inquiet, totalement morose ? Que neni ! Francis Perin, analyste du pétrole, est convaincu que le ralentissement économique doublé d’une production abondante devrait empêcher l’or noir de remonter brutalement. Et l’économiste Marc Touati annonce de son côté une reprise pour le début 2009, voire avant. Pas d’excès d’optimisme, mais pas d’ulcère à l’estomac : tenir les budgets, gérer finement, voilà l’objectif des prochaines semaines.
Bon courage !

Annie Fave