PNR européen, un accord a Minima

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Ralentie depuis dix ans par certains pays européens, la mise en place d'un PNR européen revient aujourd'hui sur le devant de la scène. Porté par la France, après les attentats du 13 novembre dernier, le Passenger Name Record (PNR) devrait devenir une réalité avant la fin 2016.

Concrètement, les compagnies aériennes devront communiquer aux autorités en charge de la lutte anti terroristes l'ensemble des données fournies par les passagers, à savoir le nom, l'adresse, la date de naissance, la date du voyage ainsi que l'itinéraire choisi. Des informations complémentaires comme le moyen de paiement utilisé, l'adresse à destination et la durée de présence sur place pourront être ajoutées au dossier. L'accord trouvé par les ministres de l'intérieur de l'Union prévoit un délai de suppression des données recueillies qui devrait permettre de lever les réticences du parlement européen.

La force du PNR européen est d'être utilisé par l'ensemble des pays de la communauté Européenne pour surveiller, aux aéroports, l'arrivée des passagers susceptibles d'être identifiés comme ayant des liens avec des mouvements terroristes dans leur pays d'origine. Pour les partenaires européens, cette collecte de données doit être limitée dans le temps, à peine 6 mois, et renouvelée en fonction des craintes éventuelles exprimées par les services antiterroristes des pays de la communauté Européenne.

Si le premier accord pourrait être rapidement trouvé, le PNR ne sera pas pour autant installé dans le temps. La plupart des députés européens souhaite que le dossier soit rediscuté dans un délai d'une année après sa mise en route, afin d'éviter l'utilisation possible des informations ainsi communiquées. Un texte sur le respect des libertés individuelles des européens devrait être associé au dossier du PNR.