Paris et la Côte d’Azur progressent mais l’hôtellerie française peine

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Selon l’étude Deloitte In Extenso, le marché hôtelier français ressemble de plus en plus à un marché à deux vitesses. Au mois d'octobre, les établissements profitant d’une clientèle multiple comme à Paris et sur la Côte d’Azur rencontrent des difficultés limitées. En revanche, pour les autres, surtout provinciaux, la crise est plus présente.

Paris et la Côte d'Azur progressent mais l'hôtellerie française peine
En effet, la fréquentation de l’hôtellerie de Province continue de s’inscrire en retrait de l’année passée. Depuis le début de l’année, seul le mois de mars a enregistré une hausse significative de l’occupation. Les autres mois voient fondre chaque mois davantage la faible progression des taux d'occupation enregistrés en 2011. «La situation est d’autant plus préoccupante pour les hôtels de Province que ce recul marqué de la fréquentation s’accompagne d’une quasi stagnation des prix moyens. Ce qui, dans un contexte de progression des charges et de place croissante des distributeurs internet, pourrait annoncer de très mauvaises nouvelles au moment de clôturer les comptes de 2012», explique l'étude Deloitte.
En cumul depuis le début de l’année, les chiffres d’affaires hébergement sont en retrait de 2 % à 5 % selon les catégories. Ainsi, l’ensemble des catégories est concerné, même si l’hôtellerie de grand luxe est particulièrement touchée. Pour autant, toutes les destinations ne sont pas soumises à la même pression. Certaines grandes destinations, même si elles rencontrent des difficultés, s’en tirent bien. Quelques unes affichent même des progressions d’activité liées à leur capacité à diversifier leur mix clientèle et d’associer affaires/loisirs, clientèles nationale/internationale. La situation est en revanche beaucoup plus délicate pour les destinations fortement concentrées sur un segment de clientèle et/ou peu internationalisées.

Paris et la Côte d’Azur sortent du lot
A mille lieux de cette situation difficile, l’hôtellerie de Paris et de la Côte d’Azur finit le mois d’octobre sur une progression sensible de chiffre d’affaires. A Paris, si le mois de septembre avait été un peu décevant, octobre s’achève sur une nette progression des performances de RevPAR. Les établissements qui avaient encore des marges de progression d’occupation en ont profité pour tirer vers le haut leur taux d'occupation, les autres se contentant de le stabiliser. Quoiqu’il en soit, la majeure partie des établissements enregistre des croissances à 2 chiffres de leur prix moyen et souligne ainsi la forte attractivité que suscite Paris. La côte d’Azur connaît une croissance moins linéaire et les hôteliers doivent composer avec les subtilités du calendrier des congrès et évènements. «Hors de la période estivale, ceux-ci jouent en effet un rôle crucial dans l’activité des établissements. La tendance reste toutefois orientée vers une progression des chiffres d’affaires hébergement», indique Deloitte.

L'étude Deloitte In Extenso peut se télécharger ci dessous.