Paris seconde ville d’Europe pour l’implantation des entreprises

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D’après l’étude annuelle du conseil international en immobilier d’entreprise Cushman & Wakefield, European Cities Monitor, Londres continue de dominer le classement des métropoles européennes les plus attractives devant Paris et Francfort et ce, en dépit de la crise économique et financière.

Londres a même creusé son écart par rapport à la capitale française tandis que Francfort se trouve désormais menacée par Barcelone, dont l’attrait aux yeux des investisseurs ne cesse de progresser depuis vingt ans. Les capitales d’Europe de l’Est confirment quant à elles, qu’elles ne manquent pas d’atouts. Varsovie est la destination privilégiée des cinq prochaines années pour les implantations futures des entreprises en Europe.

Véritable baromètre des tendances de l’économie mondiale l’étude European Cities Monitor, dont c’est le 20ème anniversaire, analyse depuis 1990 l’opinion des dirigeants des 500 plus importantes entreprises européennes sur l’attractivité des principales métropoles en Europe ainsi que les critères de leurs futurs choix d’implantation. Réalisée à partir d’un questionnaire, l’étude European Cities Monitor analyse les 12 principaux facteurs que les entreprises considèrent comme essentiels lorsqu’elles décident du choix de leurs implantations futures, puis compare les performances des 34 grandes villes européennes retenues pour chacun de ces facteurs.

Le climat des affaires reste dominé par les incertitudes de la conjoncture économique
Réalisée au cours de l’été 2009, European Cities Monitor confirme qu’en dépit du léger redressement conjoncturel observé dans certains pays au deuxième trimestre, le climat des affaires reste dominé par l’ampleur de la crise économique. Si elles demeurent généralement positives sur les perspectives de leur activité, les entreprises de notre échantillon sont 47% à être beaucoup ou légèrement moins optimistes contre 21% l’an dernier. Interrogées sur les facteurs les plus à même d’avoir un impact sur leur activité dans les dix ans à venir, elles citent avant tout l’évolution du contexte économique européen (24% contre 22% l’an dernier et 11% en 2007), tandis que la crise du crédit et les difficultés de financement arrivent au deuxième rang de leurs préoccupations (15% contre 8% en 2008). Dans ce contexte la stratégie immobilière que souhaitent mener les entreprises dans les 12 à 18 prochains mois reste avant tout commandée par un souci de maîtrise des coûts au moyen d’une réduction des surfaces qu’elles occupent et d’une rationalisation de leurs espaces et pratiques de travail.
L’édition 2009 ne remet pas en cause la hiérarchie des métropoles européennes les plus attractives, toujours dominée par Londres et Paris dont l’avance sur Francfort, à la 3ème place, et les autres villes reste considérable.

L’attractivité de Paris ne se dément pas. Toujours placée en deuxième position concernant les critères essentiels aux yeux des investisseurs pour leurs implantations futures, la capitale française se rapproche même de Londres s’agissant de « l’accessibilité aux marchés » et de la « qualité des infrastructures de transports ». Par ailleurs, la « qualité de vie offerte aux salariés » reste un atout majeur pour Paris, qui se positionne à la 7ème place, loin devant Londres et Francfort, classées respectivement 11ème et 24ème. Toutefois, Paris perd deux places dans ce classement quand la capitale britannique en gagne trois. Ce recul est emblématique des résultats de l’enquête menée cette année. Car, si elle dispose toujours d’atouts décisifs, Paris ne confirme pas les progrès enregistrés l’an dernier et perd du terrain par rapport à sa rivale londonienne sur la plupart des critères que ce soit la « facilité de recruter du personnel qualifié », la « qualité des réseaux de télécommunications », les « compétences linguistiques » ou encore « l’offre disponible de surfaces de bureaux ».

A la 19ème place du classement général, Lyon devance toujours d’importantes capitales européennes (Prague, Rome, Varsovie, Moscou) mais, comme en 2008, perd encore une place après sa percée emblématique de 2007 (24ème à 17ème). Ainsi, les résultats de l’édition 2009 de European Cities Monitor sont donc assez contrastés pour la deuxième ville française.