Parler anglais, la bête noire des salariés français!

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Un sondage Monster/OpinionWay affirme que la moitié des salariés français est limitée par son niveau d'anglais dans son évolution de carrière. Selon l’étude, seuls 23% des salariés affirment n’en avoir jamais besoin. Les autres évitent de postuler à des offres où le besoin de maîtriser la langue de Shakespeare est nécessaire. Quand aux voyageurs d'affaires, l'anglais est bien souvent pour eux un langage de travail à l'étranger.... et un outil pour faciliter leurs déplacements!

Globalement, les résultats de l’étude démontrent que pour beaucoup de Français, progresser en anglais c’est progresser professionnellement. Mais à la lecture des chiffres de l’étude, on se rend vite compte des disparités qui subsistent entre les salariés, à savoir :
  • 47% des non-cadres pensent devoir mieux maîtriser la langue de Shakespeare pour développer leur carrière contre seulement 30% des cadres.
  • La région pèse aussi dans l’analyse des besoins. Dans le Sud-Ouest les salariés s’estiment le moins pénalisés par un niveau d’anglais insuffisant (40%) alors que le Sud-Est est la région qui se déclare la plus touchée (56%). En Île-de-France, 50 % des salariés pensent avoir un niveau suffisant, tandis que l’autre moitié pense devoir progresser pour ne pas rater des occasions d’évoluer.
  • les jeunes ressentent plus le besoin de développer leur anglais que les personnes en fin de carrière : 54% des 18 à 29 ans estiment qu’une meilleure maîtrise de l’anglais serait nécessaire pour leur avenir professionnel contre 46% des plus de 50 ans.
  • les hommes sont 53% à penser devoir développer leurs compétences linguistiques contre 46% des femmes.
Mais les français restent conscients du besoin de maîtriser l’anglais, considéré comme « la langue des affaires ». Avec la mondialisation, de plus en plus d’entreprises exigent un niveau minimum d’anglais pour leurs recrutements, validé par l’obtention d’un certificat comme le TOEFL ou le TOEIC. Pourtant, dans les classements internationaux, la France fait toujours figure de mauvais élève et ne se classe que 23e sur 54 dans l’indice de compétence en anglais EF-EPI 2012*, derrière la plupart des pays européens, y compris l’Espagne, le Portugal et la Pologne, et juste devant l’Italie.

Si l’étude n’aborde pas la maîtrise de l’anglais en fonction de son domaine de travail, Education First avait souligné dans son rapport d’activité 2011 la fiable maîtrise des langues étrangères chez les acheteurs français.

* L'Indice EF-EPI est un indice mondial établissant chaque année le niveau d'anglais des adultes du monde entier sur la base de 750 000 adultes ayant participé aux évaluations d'anglais de l’organisme Education First dans 60 pays et territoires (2012).