Pas d’Autolib’ pour les voyageurs d’affaires diabétiques

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Décidément, une bonne idée est rarement aboutie. Après les taxis et les loueurs de voitures qui s'opposent au projet, c'est au tour de l'AFD (Association Française des Diabétiques) de monter au créneau. Et pour cause : les assurances d'Autolib' interdisent l'accès à la location aux personnes qui utilisent des médicaments de type 2, comme l'insuline. Bien sûr, on peut toujours "tricher" mais... en prenant le risque d'être poursuivi en cas d'accident.

Pas d'Autolib' pour les voyageurs d'affaires diabétiques
Selon le site de l'AFD, cette discrimination concerne près de 500.000 franciliens qui se voient refuser l’accès à Autolib’. L'AFD précise que "Les études le démontrent, le diabète n’augmente pas le risque d’accidents de la circulation. En cas de contrôle par le service médical de la Préfecture, la délivrance du permis est conditionnée à l’avis médical validant le fait de ne pas avoir eu plus de deux hypoglycémies sévères (assistance nécessaire d’une tierce personne) au cours des douze mois précédents. Dans ce cas, le permis est délivré pour une durée maximale de 5 ans". D'autant que les médicaments de type 2 ne sont pas forcément prescrit à des diabètes graves et sont, de plus en plus souvent, prescrits en traitement de fond.
Du côté du groupe Bolloré, en charge d'Autolib', on reste prudent même si l'affaire gène un peu aux entournures. La clause qui demande au locataire de déclarer sur l'honneur "qu'il est bien détenteur d'un permis B, qu'il n'a pas consommé de l'alcool et qu'il n'est pas sous l'emprise de médicaments de classe 2" pourrait être rapidement revue avec les assureurs. Mais aucune date n'a été avancée. L'AFD et son Président Gérard Raymond, demandent au syndicat mixte de réévaluer les conditions d’accès au service Autolib’ de façon non-discriminatoire et se dit "prêt à toutes les réunions de travail sur le sujet".