Pascal de Izaguirre (Corsair) attaque Air France pour obtenir ses billets gratuits

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Pascal de Izaguirre a présidé le nouveau conseil d'administration de Corsair

L’affaire serait drôle si sur le fond elle ne manquait d’un minimum de pudeur et de retenue. A la base, un ancien d’Air France, Pascal de Izaguirre qui a été licencié par la compagnie française moyennant un chèque de 800 000 €. De l’autre, Air France qui n’aurait pas tenu une promesse : faire profiter l’ancien salarié de voyages gratuits.

«Toute cette affaire est indécente» explique un cadre d’Air France qui a longtemps travaillé avec Pascal de Izaguirre, devenu le patron de TUI et de Corsair. «Depuis le 1er janvier 2013, la compagnie a supprimé les billets gratuits dont il bénéficiait ainsi que sa femme et ses enfants. Une décision prise par Alexandre de Juniac et qui concerne tous les anciens DG du groupe ayant fait l’objet d’un départ anticipé». Au final, la somme réclamée frôle les 400 000 euros… Un savant calcul établi à partir de déplacements qui auraient du être réalisés sur le domestique, le moyen ou le long-courrier. Le tout en business !

De son côté, Air France affirme que les billets gratuits n’étaient pas dans l’accord transactionnel mais reposaient sur les règles en vigueur lors du départ de Monsieur Izaguirre. Règles changées dans le cadre de Transform 2015. "Faux" réplique Pascal de Izaguirre "aucune date limite n'était inscrite dans le protocole de départ". Quant aux propos prononcés par Mr de Izaguirre contre la compagnie lors de son départ, et évoqués par Air France, l’intéressé dément formellement et souhaite qu’Air France donne les preuves de cette affirmation. Jugement attendu le 19 mai prochain.

Officiellement, l’actuel patron de Corsair et de Tui s’est lancé dans la bataille pour laver son honneur ! Après les déboires du rapprochement Dubreuil/ Corsair qui seraient le fruit d’une décision venue de la direction du groupe TUI/Corsair, cette nouvelle affaire risque d’agacer les actionnaires allemands du groupe. Qu’ils prennent grade au protocole transactionnel qu’ils aurait à signer si l’idée leur venait de se séparer de Mr de Izaguirre.