Peur, moi ?Jamais !

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A force de lire tous les jours, dans toute la presse, que l’économie mondiale va mal, voire très très mal… On va finir par y croire. Rumeurs d’un côté, tendances de l’autres, secrets faussement dévoilés, conseils en tous genres et intox assurée. Bref, chacun y va de son couplet. Résultat, on nous l’annonce : nous […]

A force de lire tous les jours, dans toute la presse, que l’économie mondiale va mal, voire très très mal… On va finir par y croire. Rumeurs d’un côté, tendances de l’autres, secrets faussement dévoilés, conseils en tous genres et intox assurée. Bref, chacun y va de son couplet. Résultat, on nous l'annonce : nous allons tous mourir (ce qui est certain à plus ou moins long terme) mais ruinés et désespérés. Ce qui est plus ennuyeux.
Dans un long article publié aux USA, Mike Raferty, consultant réputé dans le monde du voyage d’affaires, démontre en quelques paragraphes comment l’image de la crise est plus dangereux que la crise elle même. « Certes, il va nous falloir éponger l’économie virtuelle pour revenir à l’économie réelle » dit-il « mais plus que cette opération technique, il va falloir apprendre le risque plus que la crainte. Le dynamisme plus que la peur ». Et de préciser comment, à chaque grande crise économique, ce sont ceux qui ont pris des risques qui en sont sortis gagnants. Et ses exemples ne manquent pas. « Les temps sont durs ? Sortez de vos bureaux, allez voir vos clients, maternez les, chouchoutez les et adaptez votre produit ou vos services à leurs peurs» poursuit Mike qui insiste sur le rôle fédérateur des déplacements d’affaires… Surtout quand tout va mal. Et l’auteur, sans apparaître comme un « Béni oui oui » qui découvre l’économie, précise que l’essentiel n’est jamais le même pour chacun d’entre nous. La peur engendre des excès ou des angoisses extrêmes. Mike Raferty ne veut pas sombrer dans l’attentisme et précise que « les budgets sont déjà si serrés que trancher dans les voyages d’affaires serait se tirer une balle dans le pied à moyen terme ».
Du bons sens à l’état pur qu’il n’est pas forcément mauvais de rappeler quand tout ne va pas si mal que cela. La preuve: le pétrole baisse et l'euro aussi, deux bonnes nouvelles !

Marcel Lévy