Pour Alexandre de Juniac, « Air France pouvait mourir »

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Opération de communication à quelques heures de l'annonce de la seconde phase de restructuration du plan Transform 2015 : dans le quotidien les Echos, Alexandre de Juniac se positionne en "sauveur" de la compagnie grâce à un plan qu'il juge nécessaire pour la survie d'Air France. Et de promettre "Il n y a pas d’autre rendez-vous prévu d’ici à 2015. Ce qui ne veut pas dire que la mise en mouvement d’Air France- KLM va s’arrêter à cette date".

A priori, pour Alexandre de Juniac, interrogé en compagnie de Frédéric Gagey, l'objectif fixé d'être au même niveau de compétitivité de ses grands concurrents est réalisable. Ce qui n'est pas l'avis de tous les experts du domaine qui affirment que le groupe devra encore réduire ses effectifs et adapter ses prix à la réalité du marché. Faute de cet électrochoc, Alexandre de Juniac, l'affirme : "Oui, Air France pouvait mourir". Et il précise : "Sans le plan Transform 2015, je ne sais pas ce que la compagnie aurait été en 2015". Mais il affirme cependant que les bases de province ne vont pas disparaître malgré des pertes opérationnelles. Une affirmation loin d'être aussi simple qu'annoncée par le PDG. Les informations internes parlent d'une réintégration au sein même de l'offre opérationnelle. Notons également qu'Alexandre de Juniac affirme que l'écart des coûts entre les low cost et les compagnies régulières est identiques en Europe. Pas tout à fait. Le coût au kilomètre de la compagnie française est de 7,1 cents contre 3,4 pour Ryanair. British serait autour de 6 et la Lufthansa légèrement inférieur à 6. La compagnie allemande a annoncé qu'elle vise un objectif de 5,5 d'ici deux ans. Enfin, Alexandre de Juniac précise ses ambitions pour Alitalia : "Nos conditions pour aider Alitalia sont très strictes. Je ne peux pas détailler ces conditions, car c’est un élément de négociations le moment venu, mais si celles que nous jugeons indispensables ne sont pas réunies, nous n’irons pas plus loin".

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