Pour Chypre, le chantage de Ryanair ne passera pas

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Faut-il y voir les prémices d'une rébellion et penser que le vent tourne... Toujours est-il que Chypre se refuse à augmenter la participation financière versée à Ryanair au titre du fond marketing d'aide à la promotion de la destination. C'est le troisième pays qui refuse le diktat imposé par la compagnie irlandaise qui menace aujourd'hui de se retirer de la destination. Bonne nouvelle, d'autres compagnies Low Cost se disent prêtes à étudier le dossier aux conditions financières de base acquises par Ryanair.

Pour Chypre, le chantage de Ryanair ne passera pas
Alekos Oroundiotis le patron de l'Office du tourisme de Chypre ne décolère pas depuis que Ryanair l'a informé que le montant de la participation financière exigée pour desservir l'île allait doubler. Pour la compagnie irlandaise, l'augmentation des prix du carburant justifie cette hausse. La compagnie aérienne qui exploite des vols au départ de Larnaka et de Paphos s'est dite "étonnée de la réaction des autorités chypriotes qui sont parfaitement informées de la situation financière du transport aérien". De fait, Ryanair applique une méthode déjà exploitée en Espagne et en Grèce qui consiste à augmenter sensiblement la participation financière des pays une fois que la ligne aérienne créée a démontré sa capacité à augmenter très sensiblement le nombre de voyageurs sur la destination. Les autorités chypriotes qui se retrouvent dans cette situation dénoncent cette méthode et le chantage au départ qui y est associé. La compagnie qui avait déjà appliqué cette stratégie à Pau en 2011 est coutumière du fait depuis sa création. Chypre envisage de saisir la communauté européenne pour statuer sur les bonnes pratiques à établir entre un transporteur aérien est une destination.