Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, les pilotes grévistes ont un comportement « inadapté »

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Alors que le mouvement se durcit chez Air France, obligeant la compagnie à annuler 50 % de ses vols long-courriers le 7 février, le gouvernement réaffirme son soutien au projet de loi d'encadrement du droit de grève dans l’aérien. Après Thierry Mariani, c’est la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet qui monte au créneau et juge le comportement de certains navigants grévistes «inadapté» pendant cette action sociale, qui est programmée jusqu’au 9 février 2012.

Au premier jour de grève Air France, le ministre chargé des Transports Thierry Mariani, jugeait que le mouvement n’avait «aucun sens». Sa collègue ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, Nathalie Kosciusko-Morizet a quant à elle qualifié d’«inadapté» le comportement de certains pilotes qui n’ont pas assuré leur vol alors que les passagers étaient déjà installés à bord. «Hier (le 6 février), il y eu deux long-courriers, un Paris-Singapour et un Paris-Buenos Aires, dans lesquels, au dernier moment, les pilotes ne sont pas venus. Là, c'était des passagers qui avaient embarqué. Les enfants, la famille, les bagages embarqués. Il a fallu débarquer», a confié la ministre sur LCI, le 7 février 2012. «Aujourd'hui, c'est leur droit, on donne un préavis collectif, on n'est pas obligé de donner un préavis individuel. Mais au dernier moment, ne pas venir, alors que les passagers ont embarqué, je trouve que c'est un détournement», a-t-elle poursuivi. Un événement qui lui a donné des arguments en faveur du service minimum. Selon elle, le sens du texte est avant tout de permettre aux passagers d’être informés 24 heures à l’avance sur le statut de leur vol. «Il n'y a pas de raison à ce qu'un conflit social oblige les Français à passer des nuits et des journées avec la famille dans les aéroports. Cela ne me semble pas nécessaire», a-t-elle ajouté.