Pourquoi faut-il absolument aller au salon IFTM ?

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C’est ce matin que débute la grande messe annuelle du voyage qui voit cohabiter pendant 4 jours le tourisme de masse, les spécialistes du chic et cher, les départements français et leurs services Mice sans oublier ce qui nous intéresse le plus : les pros du voyage d’affaires.

Chaque exposant est prêt sur son stand… Chacun avec ses nouveautés. Mais au-delà de la symphonie acoustique que procure en fin de journée le mélange des musiques folkloriques, c’est l’avenir même d’un métier qui est ainsi livré au regard des observateurs, qu’ils soient acheteurs, travel managers, assistantes, référents voyage ou agents de voyage.

Alors pourquoi faut-il y aller ? Ma vision mégalomaniaque me fait dire "pour le seul plaisir de nous voir sur le stand que nous partageons avec EPSA" (stand G123). J'ai bien conscience que ce n'est pas suffisant mais croiser nos lecteurs, échanger, se faire bousculer sont des moments forts pour nous !

Inutile pourtant de vous poser trop longtemps la question. Si vous êtes curieux de l’avenir du voyage d’affaires, des évolutions technologiques et du regard que portent les éditeurs technologiques comme les fournisseurs aériens ou hôteliers, vous devrez être sur ce salon au moins le mercredi 21 et jeudi 22 septembre.

Pourquoi ? La transformation engagée dans le monde des agences du voyages d’affaires va conduire les acheteurs à regarder plus attentivement les offres qui leur seront proposées ces prochains mois. Que verront-ils ? Des frais réduits à zéro, des signing bonus plus qu’attractifs, des outils collaboratifs innovants et surtout des idées, beaucoup d’idées. Ne serait-ce que dans l’univers du SBT, la curiosité devrait les conduire vers les produits indépendants qui ne manqueront pas de se mettre en avant pendant ces quelques jours. Et cette indépendance, elle va devenir en quelques mois le noyau essentiel du développement d’une bonne stratégie voyages.

Au-delà, avec les ateliers de l’AFTM ou les JIVA (Journées Internationales du Voyage d’Affaires), ce sont les process eux-mêmes qui seront au cœur des débats. Oubliées ces années où seules primaient les économies réalisables en matière de déplacements professionnels. Les gourous du domaine sont formels : aujourd’hui, les économies ne se font pas avec de simples calculs mathématiques mais par la refonte des processus utilisés par l’entreprise. Etre malin, c’est anticiper que ce soit dans les moyens de paiements, la dématérialisation, la capacité à gérer la data… La liste est sans fin.

Le change management, toujours un vœu pieux des directions « achats », ne peut plus rester lettre morte à une époque où les bouleversements technologiques balayent les idées reçues et conduisent à s’interroger sur l’avenir des achats de voyages. Voilà des années que l’on parle de la simplification dans l’organisation des déplacements professionnels, de la place de l’humain et de l’expérience voyageur. Le temps est arrivé pour prendre en compte ses envies. La technologie fera le reste.

Certes, la frilosité que manifestent aujourd’hui les entreprises à l’encontre de toute nouveauté non maîtrisée ou testée dans le temps, ne durera pas longtemps face aux évolutions que le voyageur lui-même a déjà adopté depuis des années. Bien évidemment, on évoquera toutes ces tartes à la crème autour de la sécurité et du ROI en matière de déplacements professionnels. La sécurité tout d’abord car elle engage la responsabilité de l’entreprise. Mais combien de risques réels sont encore non maîtrisés ? Ce serait offenser les acheteurs que de dire qu’ils n’en ont pas conscience. Tout a été dit sur le sujet. Peut-on raisonnablement considérer que l’entreprise serait responsable d’un attentat qui verrait la de ses collaborateurs concernés ? Sans doute sur le papier. Certainement pas dans la réalité quotidienne.

Le ROI restera le Graal du métier. Rappelez-vous ce que disait John Wanamaker, fondateur d’une chaîne de grands magasins aux USA, "Je sais que la moitié de l’argent que je dépense en publicité est perdue. Mais j’ignore quelle moitié". Il en va de même pour les déplacements professionnels. Faut-il alors chercher la mesure ou la créer ? C’est l’une des réponses que vous aurez sur le salon.

L’IFTM Top Resa aura le mérite de balayer sur un site unique toutes les grandes questions que se posent aujourd’hui les acheteurs. Bien sûr, il faudra trier le bon grain de l’ivraie pour déterminer ce qui sera utile pour son entreprise et non pas pour le voyage d’affaires. Chaque société, fût-elle petite ou grande, a sa propre vision du business Travel. Croire qu’elles sont uniques et adaptables à toutes les structures serait une erreur grave que l’on a tendance à commettre depuis des années. Si le benchmark est essentiel, il ne faudra pas tomber dans le travers des échanges inquiets, associatifs ou non, qui pourraient laisser croire à l’unicité d’une activité alors que, dans la réalité, elle n’en a quasiment pas. Benchmarker, ce n’est pas copier l’autre, c’est savoir adapter ses solutions à ses propres besoins.

Voilà pourquoi il faut venir au salon. À la fois pour préserver son propre avenir professionnel mais aussi pour l’anticiper. On peut toujours s’excuser de ne pas avoir le temps de le faire. On pourra toujours le regretter lorsqu’il sera trop tard.

Marcel Lévy