Préparez-vous à gagner la guerre annoncée des accoudoirs

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Sans doute l’aurez vous remarqué, mais plus les sièges d’avion s’allègent et se multiplient, plus la surface des accoudoirs se réduit. On pourrait appeler cela un détail, mais quand deux "bons gros" cohabitent pendant 10 heures sur moins de 4 cm d’accoudoir, le pire est à craindre ! D’après un sondage de ConsumerReport.org, cette guerre […]

Sans doute l'aurez vous remarqué, mais plus les sièges d'avion s'allègent et se multiplient, plus la surface des accoudoirs se réduit. On pourrait appeler cela un détail, mais quand deux "bons gros" cohabitent pendant 10 heures sur moins de 4 cm d'accoudoir, le pire est à craindre ! D'après un sondage de ConsumerReport.org, cette guerre larvée qui s'annonce pendant un voyage constitue le plus insupportable pendant un vol de plus de 6 heures. On le comprend !
Selon les concepteurs de sièges d'avion, l'accoudoir est un épineux problème. Il ne peut pas se transformer en tablette au risque de devenir dangereux en cas d'évacuation d'urgence et se doit d'être robuste pour supporter tous les types de mauvais traitement que leur infligent les passagers. Bien sûr, on peut imaginer une sorte d'accord tacite entre les deux voisins. Une entente du type : je mets mon coude sur la première moitié pendant trois heures, puis sur la seconde, plus confortable les trois heures qui suivent. Au risque de voir les négociations s'enliser, les consommateurs, jamais à court d'idées, se demandent si à l'image de la tablette du plateau repas, l'accoudoir ne pourrait pas s'ouvrir en deux pour assouvir le coude à coude confraternel. Personne n'a la réponse.
Dans cette liste des désagréments que l'on vit à bord en classe économique, le siège inclinable n'arrive guère très loin. Le pencher suscite la colère du voisin de derrière et si par malheur le voyageur de devant vous fait le coup... 70 % des personnes interrogées avouent que c'est insupportable. Heureusement, il y d'autres sources de mécontentement pour faire oublier les coffres à bagages déjà plein quand on arrive où cette fâcheuse tendance à s'appuyer sur le siège de devant pour quitter le sien. Bref, à en croire ConsumerReport.org, l'avion est loin d'être un moyen serein de voyager car en moins de dix mètres, tous les conflits sont possible. Encore mieux que sur la terre.

Hélène Retout