Près de 200 emplois pourraient être supprimés chez CWT France

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Le départ de Bertrand Mabille a des suites logiques. Face à la perte en France de gros budgets, CWT avait annoncé dès octobre 2016 une réflexion autour de son développement européen et de la diminution du nombre de salariés en France. Faut-il voir dans cette restructuration les raisons du départ de l'ancien patron français ?

Le projet n'avait pas séduit Bertrand Mabille et on peut imaginer que son départ n'a été qu'une succession de désaccords avec la vision du groupe. D'autant que dès octobre dernier, les premières rumeurs d'une restructuration massive avaient été évoquées aux USA. Jointe à cette époque, la direction européenne du groupe n'avait pas souhaité démentir l'information, se limitant à évoquer le changement de modèle pour les TMC et "une réadaptation nécessaire aux nouvelles attentes des clients".

A l'évidence, l'annonce d'un nouveau plan social est la suite logique d'une mauvaise passe économique. Principale concurrente, Amex GBT a su investir massivement ces deux dernières années pour récupérer un grand nombre de budgets gérés par CWT. On estime aujourd'hui que près de 20% des clients de CWT France ont été perdus depuis 2015.

Selon les syndicats, "rien ne justifie un PSE d'une telle ampleur", d'autant que les raisons de cette baisse d'activité commerciale sont clairement attribuées à la vision internationale du groupe. Aujourd'hui, selon des sources locales, aux USA, les deux sœurs Carlson auraient émis l'idée de se vendre de la TMC au bénéfice d'un fond d'investissements spécialisé dans le voyage d'affaires. Info ou intox ?